Créée en 1987 par Groupama sous l'égide du cinéaste Costa-Gavras, la Fondation Gan pour le Cinéma a pour vocation de soutenir la création et la diffusion de premiers longs métrages. À ce titre, elle organise chaque année la remise de ses Aide à la Création à destination des talents émergents. Ce label reconnu consiste à récompenser quatre projets de long métrage de fiction (premiers et seconds films) sélectionnés sous la forme de scénario et à attribuer un Prix spécial, à hauteur de 53 000 € par lauréat. Le réalisateur du projet bénéficie de 3 000 € et son producteur de 50 000 €.
Ce 25 novembre, le jury présidé par le cinéaste Erwan Le Duc (Perdrix, La Fille de son père) a remis les cinq trophées. Marine Atlan, directrice de la photographie de Foudre, Nos cérémonies, ou plus récemment Les Reines du drame, a été primée. Produit par Inès Daïen Dasi (Les Films du Poisson), son premier long métrage La Gradiva a obtenu l’Avance sur recette avant réalisation (ASR1) du CNC, l’Aide au développement d’œuvres cinématographiques de longue durée, et l’Aide au codéveloppement et à la coproduction d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles franco-italiennes. Autre gagnant de la soirée : Hu Wei pour 49 jours, produit par Sylvie Pialat (Les Films du Worso) Ce premier film, qui a bénéficié de l’Avance sur recettes avant réalisation (ASR1), explore les retrouvailles tragiques d’un couple chinois divorcé. Maïté Sonnet a également été distinguée pour Tu feras tomber les rois produit par Ethan Selcer (Quartett Production). Ce premier long métrage a reçu l’Aide au développement d’œuvres cinématographiques de longue durée et le Fonds Images de la diversité (développement). L’unique deuxième film de la liste est signé Martin Jauvat, qui a réalisé Grand Paris en 2022. Son nouveau projet Baise-en-ville avec Emmanuel Chaumet (Ecce Films) à la production a été soutenu au scénario de l’Aide à la réécriture et de l’Avance sur recettes avant réalisation (ASR2).
Enfin, Marie Amachoukeli et Vladimir Mavounia-Kouka se sont vus attribuer le Prix spécial pour leur film d’animation Happy End produit par Emmanuel-Alain Raynal chez Miyu Productions. Mélange de 2D et 3D, ce long métrage soutenu de l’Aide aux techniques d’animation et à l’Avance sur recettes avant réalisation (ASR2) évoquera le rapport au suicide lorsque la capacité de mourir disparait.
