Pathé : 125 ans de cinéma racontés dans une exposition et une rétrospective à Angoulême

Pathé : 125 ans de cinéma racontés dans une exposition et une rétrospective à Angoulême

De Jean Gabin et Pedro Almodóvar, l'exposition « Pathé ! Le coq chante toujours » couvre de nombreuses périodes de l'histoire du cinéma.
De Jean Gabin et Pedro Almodóvar, l'exposition « Pathé ! Le coq chante toujours » couvre de nombreuses périodes de l'histoire du cinéma. Pathé

Cet été, la ville d'Angoulême célèbre plus d'un siècle d'aventures cinématographiques à travers l'exposition « Pathé ! Le coq chante toujours », visible à l'espace Franquin jusqu'au 3 septembre prochain. Cet hommage sera complété par une grande rétrospective des films marquants de l'histoire de Pathé, lors du Festival du film francophone qui se tiendra du 23 au 28 août 2022.


L'histoire de Pathé est indissociable de celle du septième art. La société créée par les frères Émile et Charles Pathé en 1896 – ce qui en fait la deuxième plus ancienne société de cinéma en activité après Gaumont – a largement contribué au développement du cinéma français et à son rayonnement dans le monde. Organisée jusqu’au 3 septembre prochain à l’espace Franquin d’Angoulême, l'exposition « Pathé ! Le coq chante toujours » immerge le visiteur dans les coulisses d’une épopée cinématographique de 125 ans et fait la part belle aux costumes et affiches d'époque, aux secrets de tournage et photographies de plateau. Les cinéphiles peuvent ainsi découvrir le trois-pièces d'Alain Delon et la mythique robe portée par Claudia Cardinale dans Le Guépard (1963) de Luchino Visconti, avant de remonter le temps grâce à une caméra centenaire. Au son des cuivres du film Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola, ils peuvent aussi se replonger dans les scènes cultes d'Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (2002) ou encore s'émerveiller devant la collection d'affiches des plus grands succès de Pedro Almodóvar. L'exposition en accès libre propose également un focus sur les succès de la maison Pathé dans la production internationale, ainsi que sur ses futurs projets, à l'instar des Trois Mousquetaires, la nouvelle adaptation de la fresque d’Alexandre Dumas de Martin Bourboulon. 

Les costumes portés par Claudia Cadinale et Alain Delon dans Le Guépard Pathé
Afin de compléter cette plongée dans la galaxie Pathé, le Festival du film francophone d’Angoulême organisera une rétrospective de douze films emblématiques de la « marque au coq » du 23 au 28 août prochains. Cette sélection, témoignage de l'éclectisme flamboyant du catalogue de Pathé, s'ouvrira avec la projection du Sang à la tête (1956) de Gilles Grangier. Adaptation du roman Le Fils Cardinaud de Georges Simenon, le film met en scène Jean Gabin en armateur carnassier, déstabilisé par la disparition de son épouse.
Deux films de René Clair – son moyen métrage de science-fiction Paris qui dort (1924) et sa comédie Le Silence est d'or (1947) – feront aussi le bonheur des festivaliers. De La reine Margot (1994) de Patrice Chéreau, superproduction sanglante et théâtrale habitée par Isabelle Adjani, aux profondeurs abyssales du Chant du Loup (2019) d'Antonin Baudry, le cycle Pathé atteindra son apogée avec la diffusion en plein air des Enfants du Paradis (1945) de Marcel Carné, tragédie lyrique magnifiée par la plume de Jacques Prévert.   

Aides du CNC

Les films Le Silence est d’or, Paris qui dort de René Clair, Échec au porteur de Gilles Grangier et Tchao Pantin de Claude Berri ont été restaurés avec le soutien du CNC.

Plus d’informations sur l’exposition « Pathé ! Le coq chante toujours » et l’hommage rendu à Pathé au Festival d’Angoulême.