La programmation mêle habilement des classiques de la mise en scène du politique, des documentaires ainsi que des films sur notre époque. Ainsi, côté classiques, il sera notamment possible de (re)découvrir La vie est à nous (1936) de Jean Renoir, film de commande pour le PCF, L’Arbre, le maire et la médiathèque (1992) d’Éric Rohmer ou le plus récent Alice et le maire (2019) de Nicolas Pariser, avec Fabrice Luchini en maire de Lyon et Anaïs Demoustier dans le rôle d’une jeune philosophe lui servant de conseillère.
Une plongée dans la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing sera également au programme, avec le documentaire 1974, une partie de campagne (1974) de Raymond Depardon ainsi qu’une immersion dans la ville d’Avranches durant la présidence de Nicolas Sarkozy avec J’ai pas changé de bord (2014) de Christian Blanchet, qui a filmé et interrogé les habitants de la ville, de 2007 à 2012.
De nombreux longs métrages récents seront, quant à eux, diffusés en avant-première et accompagnés de présentations par leurs réalisateurs. Parmi ceux-ci, plusieurs faisant écho à la thématique de l’événement, tels Municipale de Thomas Paulot, Enquête sur un scandale d’État de Thierry de Peretti ou bien le documentaire d’Emmanuel Gras sur le mouvement des gilets jaunes (Un peuple) et celui de Sylvain Desclous sur les municipales de 2020 à Preuilly-sur-Claise, petit village du sud de l’Indre-et-Loire (La Campagne de France).
D’autres avant-premières seront plus éloignées de ce sujet central avec, entre autres, des projections-rencontres de Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, du film fantastique Les Innocents d’Eskil Vogt ainsi que de l’opus de science-fiction de Bertrand Mandico, After Blue (Paradis Sale) qui servira de film de clôture aux Journées cinématographiques.
Enfin, en parallèle de cette thématique politique et des nombreuses avant-premières, ces Journées cinématographiques seront aussi l’occasion de mettre un coup de projecteur sur des cinéastes peu mis en avant. Ainsi, L’Écran de Saint-Denis proposera la première rétrospective en France du cinéaste indépendant américain Dan Sallitt et consacrera le samedi 5 février après-midi à une « introduction » au cinéaste expérimental afro-américain Skip Norman. Cela, sans oublier un hommage à Sarah Maldoror, cinéaste engagée, révolutionnaire et décoloniale, également honorée par une rétrospective jusqu’au 13 mars au Palais de Tokyo.