Avec plus d'une trentaine de séances au programme, le festival Synchro lance sa première édition à Toulouse. Du 30 novembre au 4 décembre, cette manifestation dédiée à l'art du ciné-concert investit les salles de la Cinémathèque toulousaine et d'autres lieux culturels de la ville comme le ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie et la Salle du Sénéchal. Chaque soir, le Hall de la Cinémathèque accueillera un quintet de musiciens pour un court ciné-concert autour de courts métrages en 9,5 mm, un format qui fête son centenaire cette année. Le 30 décembre, le festival s'ouvrira avec la projection de Loulou (Die Büchse der Pandora, 1929) de Georg Wilhelm Pabst, « un film sur la révolte sans compromis, la voracité de la bourgeoisie et l’hypocrisie morale » porté par l’Américaine Louise Brooks. La pianiste hollandaise Maud Nelissen et le harpiste portugais Eduardo Raon accompagneront la diffusion de ce classique du muet sur une partition sombre et atmosphérique, taillée sur mesure pour l'une des femmes fatales les plus mémorables du septième art.
La soirée du jeudi 1er décembre sera rythmée par un double programme : la Cinémathèque diffusera L’Homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov sur une musique originale du compositeur Pierre Henry, alors que le ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie proposera le moyen métrage Alice in Drugland. Construit comme un méli-mélo d'images psychédéliques en tout genre, cet effort collectif sera accompagné par les sonorités électroniques et le « space disco » du DJ Le Coutelier. La journée du lendemain sera notamment marquée par la projection à la Cinémathèque de La Sultane de l’amour (1919) de Charles Burguet et René Le Somptier dans une version restaurée par le CNC, ainsi que par celle de Nosferatu, le vampire (1921) de Friedrich Wilhelm Murnau dans l'enceinte de l'Église du Gesu, un ciné-concert magnifié par les improvisations de l'organiste Thierry Escaich.