La sauvegarde et la diffusion du patrimoine font partie des missions essentielles du CNC. A ce titre, il a financé de 2012 à 2019, dans le cadre d’une enveloppe exceptionnelle de 68 M€, la restauration et la numérisation de 1 200 films. Cet effort se poursuit de façon régulière, puisque le CNC continue de soutenir la mise en œuvre de ces travaux par les ayants droit des films, pour un montant annuel de 2,8 M€.
Cependant, la richesse du patrimoine à restaurer et le coût très élevé de ces opérations particulièrement complexes génèrent un besoin de financement considérable.
C’est pourquoi, le CNC a mis en place un mécanisme permettant aux entreprises et aux particuliers qui souhaiteraient s’engager aux côtés des ayants droit, de bénéficier du régime fiscal avantageux du mécénat (60 à 66% de réduction de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu). A cette occasion, le CNC fera office de « tiers de confiance », intermédiaire permanent entre les ayants droit et les mécènes auxquels il délivrera le certificat fiscal.
En premier lieu, avec l’aide d’experts, le CNC sélectionnera les films proposés par les ayants droit qui mériteront d’être éligibles au mécénat du fait de leur valeur artistique et patrimoniale. A titre d’exemple, La Belle captive d'Alain Robbe-Grillet, Chocolat de Claire Denis, Madame Butterfly de Frédéric Mitterrand ou encore Kennedy et moi de Sam Karmann font partie d'une première liste de films éligibles au mécénat, ainsi que les documentaires Notre Dame, Cathédrale de Paris de Georges Franju, Broadway by light de William Klein ou News from home de Chantal Akerman.
Ensuite, le CNC retiendra les laboratoires susceptibles de réaliser les travaux, à l’issue d’une procédure de marché public. La restauration et la numérisation se feront sous sa responsabilité, en lien étroit avec l’ayant droit.
Enfin, le CNC déterminera avec le mécène la nature des « contreparties » dont celui-ci pourra bénéficier (remerciements au générique, opérations de communication). Il sera, ainsi que le mécène, informé par l’ayant droit des exploitations de la version restaurée. Il sera autorisé par l’ayant droit à utiliser cette version dans le cadre d’actions non commerciales, de diffusion culturelle ou de communication.