Observatoire de la diffusion (édition 2024)

Etude présentée le 10 décembre 2024 

A retenir

• Une dynamique de reprise de la fréquentation en 2023 qui se poursuit : malgré, toujours, une offre raréfiée en films américains
   
• De nouvelles stratégies de diffusion post-crise qui se consolident en 2023, avec quelques légers ajustements
  • Des plans de sortie toujours plus larges qu’avant crise, mais un écart qui se réduit peu à peu, notamment pour les films français agréés
  • Sans pour autant que le nombre de séances par établissement ne remonte : la densité de programmation reste bien plus faible qu’avant crise
  • Du fait en partie de deux tendances inverses : une offre de films encore plus importante en 2023 pour un nombre de séances en léger repli
  • Des films américains toujours mieux distribués : dans encore plus de cinémas qu’en 2022 et une baisse moins forte du nombre de séances par établissement vs. l’avant crise
  • Des salles qui continuent d’être servies plus tôt, en semaine 1 et en semaines 3-4, y compris pour les salles Art et Essai
• Une stratégie qui s’applique également aux films Art et Essai, avec des évolutions contrastées
  • A rebours de la tendance générale, des plans de sortie encore plus larges en 2023 vs. 2022, grâce à une offre de films AE plus porteuse
  • Sauf pour les films R&D moins bien exposés, qui ne bénéficient plus de plans élargis et dont le nombre de séances se réduit encore

• Une carrière des films qui se raccourcit, avec une programmation toujours plus concentrée sur les premières semaines
  • Des films mieux distribués sur les 4 premières semaines, mais qui, au final, ne circulent pas plus largement : le nombre d’établissements  moyen sur la fenêtre d’exploitation de 4 mois revient à son niveau d’avant crise
  • De plus en plus de films qui voient leurs séances, et par conséquent, leurs entrées, recentrées sur les 5 premières semaines

• Des phénomènes de concentration qui s’étaient accentués en sortie de crise et refluent en 2023
  • Une concentration des entrées sur le top 10 en léger recul sur un an et qui, sur le top 100, reste dans le même étiage qu’avant crise
  • Un rééquilibrage du marché en faveur des distributeurs et exploitants indépendants
  • Une très bonne année pour les films Art et Essai qui renouent avec leur niveau d’avant crise
  • Une part de marché record pour les salles Art et Essai du fait de l’extension du parc mais aussi d’une meilleure reprise de la fréquentation