Le cinéma et l’audiovisuel représentent 0,8% du PIB français et génèrent plus de 340 000 emplois

Le cinéma et l’audiovisuel représentent 0,8% du PIB français et génèrent plus de 340 000 emplois

22 octobre 2013
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Le CNC présente une étude sur l’impact économique et social des secteurs qu’il soutient. En 2012, la valeur ajoutée des secteurs du cinéma, de la production audiovisuelle, de la vidéo et du jeu vidéo représentent 16,2 Md€ en valeur ajoutée directe, indirecte et induite - soit 0,8 % du PIB français - et plus de 340 000 emplois - soit 1,3 % de l’emploi en France.
 
Les secteurs soutenus par le CNC ont une valeur économique équivalente à celle de l’industrie automobile
Les secteurs soutenus par le CNC génèrent une valeur ajoutée directe de 8,5 Md€ en 2012, soit une valeur équivalente à celle de l’industrie automobile (8,6 Md€ selon l’INSEE) et supérieure à celle de l’industrie pharmaceutique[1] (6,4 Md€) ou encore à celle de la fabrication de textiles, l’industrie de l’habillement, l’industrie du cuir et de la chaussure (5,3 Md€).
 
Pour 1 € de soutien du CNC, 21 € de valeur ajoutée sont générés dans l’économie française
En 2012, l’ensemble des soutiens financiers attribués par le CNC s’élève à 770,4 M€, soit 4,7 % de la valeur ajoutée globale du secteur qu’il soutient. Ainsi en 2012, lorsque le CNC injecte 1 € dans le secteur qu’il soutient, 21 € de valeur ajoutée directe, induite ou indirecte sont générés.
 
Un ticket de cinéma génère une valeur ajoutée de 30 €
Avec une valeur ajoutée globale de 6,0 Md€, le cinéma est le premier secteur à peser sur le périmètre d’intervention du CNC. En 2012, la fréquentation des salles de cinéma atteint 203,4 millions d’entrées. Cela signifie que chaque entrée a concouru à hauteur d’environ 30 € de valeur ajoutée globale du marché. Ainsi, pour un ticket de cinéma d’une valeur moyenne de 6,42 € en France en 2012, chaque entrée permet de générer 5 fois plus que le montant dépensé initialement.
 
Le cinéma français : un poids économique deux fois plus important qu’au Royaume Uni
Au Royaume-Uni, selon une étude d’Oxford Economics, le poids du cinéma s’élève à 1,8 Md€ en valeur ajoutée directe en 2011, soit 0,1 % du PIB britannique. La valeur ajoutée directe du cinéma en 2011 (3,3 Md€) représente quant à elle 0,2 % du PIB français. L’industrie du cinéma en France participe ainsi deux fois plus fortement à l’économie nationale que ce n’est le cas au Royaume-Uni. Au niveau social, le cinéma en France participe à la création de 71 900 emplois ETP[2] (correspondant à 130 600 emplois générés en 2011), dont 39 000 emplois ETP directs en 2011. Au Royaume-Uni, ce sont 43 900 emplois ETP qui sont directement concernés en 2011. Ainsi, il apparait que la valeur ajoutée directe générée par emploi ETP dans le cinéma en France (85 600 € par emploi ETP en 2011) est deux fois supérieure à celle observée au Royaume-Uni (42 000 € par emploi ETP en 2011).
 
 
Le cinéma et l’audiovisuel français : une contribution de l’emploi ETP plus forte qu’au Canada
En France, les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel (au sens large) participent en valeur ajoutée à hauteur de 0,9 % du PIB français en 2012, soit 17,9 Md€[3] au total. Au Canada, selon une étude de Nordicité, le poids des secteurs cinématographiques et audiovisuels s’élève à 15,9 Md€ en valeur ajoutée directe en 2012, soit 1,1 % du PIB canadien. Les secteurs cinématographique et audiovisuelle génèrent une valeur ajoutée plus importante en France. Au niveau social, ces mêmes secteurs en France participent à la création de 184 100 emplois ETP en 2012. Au Canada, ce sont 267 700 emplois ETP qui sont concernés en 2012. Compte tenu de ces données macro-économiques, il apparait que la valeur ajoutée directe générée par emploi ETP dans le cinéma et l’audiovisuel en France (97 200 € par emploi ETP en 2012) est très nettement supérieure à celle observée au Canada (60 400 € par emploi ETP en 2012).
 

[1] Hors commerce de produits pharmaceutiques, d’après l’INSEE.
[2] ETP : Equivalent Temps Plein est la mesure d’une charge de travail ou plus souvent d’une capacité de travail ou de production ; cela correspond à une équipe de personnes affectées à temps plein à la réalisation d'une tâche.
[3] Ces chiffres correspondent au périmètre d’intervention du cinéma, de l’audiovisuel et de la vidéo, avec une petite différence pour l’audiovisuel, puisqu’ici sont pris en compte les programmes de stocks et de flux, afin de pouvoir faire une comparaison avec l’étude de Nordicité pour le Canada.
 
 

> télécharger l'étude "Évaluation économique et sociale du périmètre d’intervention du CNC
en 2012"

> télécharger la présentation lors du débat du 22 octobre 2013 à l'Université Paris-Dauphine