Membre du jury en 2020, Charles Berling est cette année le président d’honneur du Festival de Porquerolles, qu’il soutient avec la Scène Nationale Chateauvallon-Liberté. Familier de l’île de Porquerolles et engagé pour la cause environnementale, Charles Berling n’a pas hésité à participer au festival lorsque Vincent Doerr, directeur général de l’évènement, lui a présenté l’idée.
Le choix de l’île est symbolique pour un festival qui ambitionne de se développer tout en restant à taille humaine. « Le fait que le festival se passe à Porquerolles amène un certain nombre de gens à réfléchir sur l’usage même du lieu, sur la pratique de ces espaces, sur le respect que l’on doit à la nature », poursuit l’acteur. Parc national, l’île de Porquerolles est l’emblème d’une nature extraordinaire victime de sa popularité. En prenant place dans un écrin naturel qu’il est nécessaire de protéger, le festival a donc vocation manifeste de sensibiliser à l’impact de l’Homme sur l’écosystème.
Pour cette édition 2021, Gérard Jugnot succède à Juliette Binoche à la présidence du jury. La sélection, qui mêle films de fiction et documentaires, a quant à elle pour thème « Mer & Océan ». Parmi les 7 films en compétition officielle, on retrouve Bigger Than Us de Flore Vasseur, Marcher sur l’eau d’Aïssa Maïga ou encore La Croisade de Louis Garrel. La cérémonie de remise des prix (Grand Prix, Prix du jury et Prix Ecotubeurs) aura lieu le 26 août à la fondation Carmignac. Pour le président Charles Berling, « la sélection du festival permet d’en construire l’identité. C’est un évènement qui va grandir année après année grâce à sa réflexion sur la question écologique ».
En 2020, le jury avait récompensé Dark Waters de Todd Haynes. « Un film courageux », selon Charles Berling, pour qui le cinéma doit avant tout être une expérience qui encourage à agir. « Pour moi, le cinéma, comme le théâtre, n’est pas un outil pédagogique. Il ne doit pas simplement donner des leçons, mais permettre plutôt le partage d’expériences collectives afin de cultiver une sensibilité profonde, qui n’est pas juste une idée. » Pour rester dans le concret, Charles Berling souligne la nécessité, pour l’industrie du cinéma, à considérer ses propres pratiques, son bilan carbone, ou encore à s’engager sur des questions écologiques comme le recyclage des décors. « Le cinéma doit encourager une réflexion commune, provoquer un changement, mais surtout appliquer cette évolution à lui-même ».