Observatoire de la production cinématographique 2024 : Une production de films à la fois stable et mieux financée

Observatoire de la production cinématographique 2024 : Une production de films à la fois stable et mieux financée

08 avril 2025
Professionnels
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Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) publie le bilan annuel de la production cinématographique agréée en 2024.


Une production de films d’initiative française stable, à son niveau d’avant-crise

La production de films d’initiative française (FIF) en 2024 affiche une stabilité par rapport à 2023, avec 231 films produits (contre 236), ce qui correspond également à son niveau d’avant crise (233 films en moyenne sur la période 2017-2019).

Le nombre total des films en coproduction progresse légèrement, avec 130 titres (+10 films comparé à 2023), porté par une hausse des films à majorité étrangère (78 en 2024 contre 62 en 2023).

Au total, la production de films agréés s’établit à 309 films en 2024 (+3,7 % par rapport à 2023).

Une production globalement mieux financée, grâce à des investissements en hausse sensible

En 2024, la production agréée mobilise des investissements qui atteignent au total 1,44 Md€, en progression de 7,5 % par rapport à 2023. Cette hausse est imputable à une nette croissance des apports étrangers en (+15,9 % à 275 M€) et à une progression plus modeste des apports français (+5,7 % à 1,17 Md€).

Cette tendance à la hausse des investissements s’observe également dans le seul périmètre des FIF, avec 1,18 Md€ en 2024 soit +4,2 % par rapport à 2023.

Les diffuseurs contribuent à hauteur de 35 % des devis. Ils investissent dans 74 % des FIF en 2024 et leurs apports dépassent les 400 M€ pour la première fois pour s’établir à 411,6 M€ (+7,2 % par rapport à 2023). Aux côtés des diffuseurs traditionnels - le groupe Canal+, premier financeur avec 180,4 M€, France Télévisions à 60,2 M€, TF1 à 54,6 M€, M6 à 36,7 M€, et Arte à 2,8 M€ -, l’année 2024 reflète l’augmentation des financements venus des plateformes étrangères (Netflix, Disney+, Prime Vidéo, Max) avec 76,4 M€ (soit 18,6 % des apports des diffuseurs). 

La part des soutiens publics (soutien automatique et soutien sélectif du CNC, aides régionales) reste stable en 2024, pour atteindre 89,2 M€ (7,6 % des devis contre 8,3 % en 2023).

Enfin, les minimas garantis apportés par la distribution salles, l’édition vidéo et l’export, repartent à la hausse avec 121,9 M€, soit +12,6 % par rapport à 2023 et représentent au total 10,4 % des devis en 2024 contre 9,6 % en 2023.

Un devis moyen au plus haut depuis 10 ans, tiré par les films dont le budget est supérieur à 7 M€

Le devis moyen s’établit à 5,09 M€ en 2024, en progression pour la 4e année consécutive et au plus haut depuis 2016.

Ces investissements bénéficient à une large diversité de films : les FIF au budget supérieur à 7 M€ représentent 50 films en 2024 (soit 21,6 % de la production) contre 37 en 2023 ; la part des films dits « du milieu », soit entre 4 M€ et 7 M€, atteint 16,9 % (39 FIF), celle des films entre 1M€ et 4M€ s’établit à 37,2 % (86 FIF) et les films au plus petit budget (moins de 1 M€) représentent 24,2 % de la production (56 FIF, contre 44 en 2023).

Un renouvellement soutenu de la production française

La production française continue d’assurer son renouvellement : en 2024, elle est composée de 51,1% de premiers ou de deuxièmes films, soit respectivement 70 et 48 FIF.

Ressources