Observatoire de la diffusion (janvier 2023)

Étude présentée le 17 janvier 2023.

A retenir

A la faveur de la crise, des plans de sortie bien plus larges sur les premières semaines mais une exposition moins dense

Une offre de films toujours aussi importante quantitativement (même nombre de sorties en 1 ère exclusivité chaque semaine) mais moins porteuse en 2020 et 2021 à cause de la crise et du nombre limité de blockbusters américains
Dans ce contexte, élargissement des plans de sortie sur les premières semaines avec des films qui bénéficient d’une diffusion dans un nombre de cinémas beaucoup plus important qu’avant crise et un meilleur accès des salles aux films
Une programmation des cinémas qui se diversifie donc , mais avec, en contrepartie, une place accordée à chaque film plus limitée comme le montre la baisse du nombre de séances par film et par établissement
Une distribution qui se concentre davantage sur les 4 premières semaines (chute du nombre d’établissements par film dès la 5 e semaine), et des films qui restent donc moins longtemps en moyenne à l’affiche
Un constat vrai pour tous les films, mais de manière encore plus accentuée pour les films Art et Essai

Une reprise difficile de la fréquentation et des phénomènes importants de concentration

Rebond des performances par séance en 2021, mais toujours à un niveau de 23 % inférieur à la moyenne 2017 2019. Si la tendance à la baisse était déjà visible avant la crise, elle était liée à la multiplication des séances et non à une fréquentation en baisse
Une baisse moins marquée pour les films Art et Essai en 2020 qui avaient tiré profit de la plus grande résilience des spectateurs habitués mais annulée ensuite par un rebond plus limité en 2021 du fait d’une concurrence plus forte et de l’absence d’une partie du public senior
Des spectateurs qui privilégient les ‘valeurs sûres’, d’où un phénomène de concentration des entrées toujours élevé (et supérieur à la concentration des séances), et qui semble s’accentuer en 2022 à confirmer
En parallèle, renforcement du poids des plus gros distributeurs en 2021 par rapport à 2017 2019 avec cependant une moindre importance de Disney malgré son rachat de Fox en 2019
Côté exploitation, des circuits qui concentrent encore plus de parts de marché , en partie lié à leur stratégie de croissance externe
Un effet parc qui entraîne un moindre recul des cinémas Art et Essai tant en séances qu'en entrées mais un recul des performances par séance pour les films en première semaine du même ordre que pour les cinémas non classés