« Accompagner avec bienveillance les premiers et seconds films ». Tel est le mantra de la Semaine de la Critique, rappelé par Ava Cahen, sa Déléguée générale, lors de l'annonce de la sélection de cette 62e édition. Au total, 11 longs métrages font partie de la sélection, dont 7 en compétition et 6 réalisés par des femmes. La Semaine de la Critique s'ouvrira avec la projection d'Ama Gloria, premier film en solitaire de la cinéaste française Marie Amachoukeli. Co-lauréate de la Caméra d'Or pour Party Girl, Marie Amachoukeli filme ici la relation fusionnelle entre Cléo, 6 ans, et sa nourrice Gloria, ainsi que le déchirement causé par leur séparation. Ce long métrage sera présenté hors-compétition, tout comme Le Syndrome des amours passées d'Ann Sirot et Raphaël Balboni et Vincent doit mourir de Stéphan Castang. Porté par Karim Leklou et Vimala Pons, ce premier long métrage met en scène un graphiste sans histoires qui, du jour au lendemain, se voit agressé par tous les gens qui croisent son chemin. Dernier film hors-compétition, La Fille de son père d’Erwan Le Duc aborde le thème de la filiation sous l'angle tragi-comique. Nahuel Perez Biscayart et Céleste Brunnquell interprètent un duo père-fille inséparable dans ce film présenté en clôture de la Semaine de la Critique.
Parmi les 7 longs métrages en compétition, Levante de la cinéaste brésilienne Lillah Halla, un film sur le droit à l'avortement face au puritanisme religieux, et Sleep du Sud-Coréen Jason Yu. L'ancien second de Bong Joon-ho signe ici une huis-clos horrifique sur les inquiétudes d'une femme enceinte face au comportement nocturne de son époux. On note aussi la sélection du film fantastique Tiger Stripes de la Malaisienne Amanda Nell Eu, de la tragédie politique Lost Country du réalisateur serbe Vladimir Perisi?, sans oublier Il pleut dans la maison de la cinéaste belge Paloma Sermon-Daï, dans lequel une fratrie tente de rester soudée alors que la tempête gronde sur leur foyer. Enfin, le metteur en scène jordanien Amjad Al Rasheed portera pour la première fois les couleurs de son pays à la Semaine de la Critique avec Inshallah a boy, alors que la réalisatrice française Iris Kaltenbäck évoquera le sujet de la maternité dans son premier long métrage, Le Ravissement.
Le jury de cette Semaine de la Critique 2023 est présidé par la réalisatrice et scénariste Audrey Diwan (L'Evénement). Elle sera entourée du directeur de la photographie portugais Rui Poças, de la journaliste et curatrice indienne Meenakshi Shedde, de la programmatrice américaine Kim Yutani et du chorégraphe et danseur allemand Franz Rogowski.