Alors que 2023 a été désignée l’Année du documentaire, la Cinémathèque du documentaire propose une programmation spéciale sur la création féminine contemporaine, témoin des liens entre arts plastiques et cinéma documentaire. Cette sélection de 32 films est à découvrir du 9 juin au 3 juillet, à la BPI du Centre Pompidou.
Après avoir fait la part belle au cinéma anti-hollywoodien des Blank & Ross Brothers, le centre Pompidou s'intéresse aux « porosités et croisements entre arts plastiques et cinéma documentaire » à travers la rétrospective « Féminin singulier, formes du réel ». Du 9 juin au 3 juillet, cette sélection de 32 films a été conçue avec le concours du Centre national des arts plastiques (CNAP) et met en lumière la création féminine contemporaine, majoritairement française. Le cycle débutera le 9 juin à 20h avec la projection de deux courts métrages, Saute ma ville (1968) de Chantal Akerman et Esquisse Gradiva 1 (1978) de Raymonde Carasco, et d'un moyen métrage, Divine Horsemen : the Living Gods of Haïti de Maya Deren. Réalisé sur la large période de 1951 à 1977, ce projet explore les rites de trois cultes haïtiens d'origine africaine, de leur ancrage dans la mythologie vaudou à leurs pratiques sacrificielles. Une séance organisée en présence de Pascale Cassagnau, responsable des collections audiovisuelles et nouveaux médias au Centre national des arts plastiques.
Le centre Pompidou fera également honneur au cinéma de Gaëlle Boucand, avec la diffusion de JJA (2012) et Changement de décor (2015), deux moyens métrages sur l'histoire d'un riche octogénaire, de la réussite à l'exil, en passant par son amour pour l'architecture. Le 11 juin, dans le cadre du programme « La part sauvage », les spectateurs pourront découvrir une poignée de courts métrages sur le monde animal, suivis de la projection des Bêtes sauvages (2015) d'Éléonore Saintagnan et Grégoire Motte, film en trois chapitres sur le déracinement de plusieurs espèces d’animaux sauvages. La documentariste Pauline Horovitz sera à l'honneur le 16 juin à travers la diffusion de six courts métrages, en sa présence. Cette séance sera complétée par la projection de Pleure ma fille, tu pisseras moins (2011), un autoportrait tragi-comique doublé d’une réflexion sur la place de la femme dans la société. Le cycle « Féminin singulier, formes du réel » se clôturera le 3 juillet avec « Florence Lazar : politique du paysage historique », un programme qui explore à travers deux des films de la réalisatrice les projets de rénovation urbaine (Les Bosquets, 2011) ainsi que la pollution causée par la culture intensive des bananes en Martinique (125 Hectares, 2019).
Chaque jour, tout au long de l’année, retrouvez des programmations de films proposées par la Cinémathèque du documentaire à la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou.