Après l'annonce du Suédois Ruben Östlund à la présidence du jury du 76e Festival de Cannes, c'est au tour de L’Œil d’or de dévoiler ses jurés. Cette récompense, créée en 2015 par la Scam (Société civile des auteurs multimédia) pour honorer un film documentaire dans les sélections cannoises, sera remise le samedi 27 mai au Palais des Festivals par la documentariste américaine Kirsten Johnson. Succédant à la cinéaste polonaise Agnieszka Holland à la tête du jury, Kirsten Johnson est notamment célèbre pour son film documentaire autobiographique Cameraperson (2016), retour sur plus de 20 ans passés derrière l'objectif. Intitulé Dick Johnson Is Dead, son deuxième long métrage explore la mortalité humaine à travers la mise en scène du décès de son propre père. La documentariste et directrice de la photographie originaire de Seattle sera entourée du critique de cinéma français Jean-Claude Raspiengeas, ainsi que de l'actrice et autrice québécoise Sophie Faucher.
Le jury de cette édition sera complété par le producteur mozambicain Pedro Pimenta, également directeur du festival Dockanema de Maputo, et par la réalisatrice française Ovidie. Après des débuts dans la réalisation de fictions pour adultes axées sur une meilleure représentation des femmes à l'écran, elle s'oriente vers le cinéma documentaire et les séries radiophoniques au début des années 2010 pour explorer différemment les thèmes du féminisme, de la sexualité et du rapport des genres.
L'an dernier, L’Œil d’or a été attribué au metteur en scène indien Shaunak Sen pour son long métrage All that breathes, présenté en Séances Spéciales sur la Croisette. Dans un contexte de conflits interreligieux, ce film s'attarde sur les efforts de deux frères, Nadeem et Saud, pour sauver des milans noirs, une espèce de rapaces menacée par la folie humaine. Le Prix Spécial du Jury avait, quant à lui, été attribué à Mariupolis 2 de Mantas Kvedaravicius, une œuvre radicale sur l'invasion de l'Ukraine par les forces russes.