L’organisation syndicale patronale de la Ficam (Fédération des industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia) regroupe environ 150 entreprises des métiers de l’image et du son, entre autres, des fabricants, des loueurs de matériel de tournage, des studios de tournage et d’animation, des laboratoires, des post-producteurs ou encore des prestataires du sous-titrage et du doublage. « Nous continuons d’ouvrir nos portes aux nouveaux acteurs du numérique. Je pense à des plateformes comme SetKeeper ou Movinmotion dont les services novateurs peuvent s’ajouter à des processus ou des entreprises déjà établies », explique Stéphane Bedin, délégué général adjoint de la Ficam.
La Ficam joue un rôle d’acteur social incontournable pour les professionnels des secteurs audiovisuels. « Nous sommes en contact avec les responsables Ressources Humaines des entreprises sur le volet social, notamment sur la promotion de la certification sociale ». La fédération vise aussi à favoriser l’attractivité des tournages en France. « Nous cherchons à garder les projets filmés sur le territoire national à travers, notamment, les crédits d’impôts cinéma et audiovisuel. L’autre axe essentiel de notre travail repose sur l’attractivité des projets internationaux avec, en particulier, le crédit d’impôt international (C2i) ».
La Ficam a été pionnière dans la promotion de ces dispositifs. « Dès 2004, nous étions en pole position pour la mise en place des premiers crédits d’impôts nationaux. Depuis 2008, nous poursuivons cette action autour du crédit d’impôt international. Nous avons d'ailleurs travaillé à revaloriser le C2i en proposant un taux de 40 % aux sociétés étrangères dépensant plus de deux millions d’euros en VFX – effets spéciaux – sur le sol français ».
Attractivité régionale et France 2030
La Ficam œuvre aussi en faveur de l’attractivité des tournages en région, en impulsant notamment le recours à des prestataires techniques locaux pour obtenir une aide régionale. « Depuis le regroupement des régions, chacune a gagné en puissance dans le développement de ses fonds de soutien. Je trouve parfaitement justifié qu’elles assujettissent leurs aides au fait que les productions effectuent des dépenses, notamment techniques, sur le territoire régional. Cette politique permet à l’écosystème local de se développer. Car, plus l’activité augmente en région, plus les industries techniques locales se structurent et prennent de l’ampleur. C’est le cas, par exemple, de Provence Studios, qui nous sert d’ailleurs de porte-parole en région Provence-Alpes-Côte d'Azur », précise Stéphane Bedin.
L’organisation suit particulièrement le plan d'action France 2030. « À la Ficam, nous sommes en première ligne sur l’augmentation des capacités de production sur le territoire et surtout sur la mise à niveau de nos entreprises par rapport à la concurrence étrangère. Pour gagner en attractivité, il faut que celles-ci soient suffisamment fortes afin d’accueillir des productions d’envergure internationale. »