« Le Cauchemar de Dracula », « The Wicker Man »... : les 10 meilleurs films de Christopher Lee

« Le Cauchemar de Dracula », « The Wicker Man »... : les 10 meilleurs films de Christopher Lee

Christopher Lee dans « The Wicker Man » de Robin Hardy.
Christopher Lee dans « The Wicker Man » de Robin Hardy. Lost Films

Le 27 mai prochain, le 7e art célébrera les 100 ans de la naissance de Sir Christopher Lee, décédé en 2015 à l’âge de 93 ans. L’occasion de se (re)plonger dans l’incroyable filmographie de l’icône britannique, qui restera à tout jamais l’un des plus grands méchants du cinéma.


Frankenstein s’est échappé, de Terence Fisher (1957)

C’est le film qui révèle Christopher Lee au grand public. Alors âgé de 35 ans, l’acteur peine à trouver des premiers rôles. Grâce à sa taille impressionnante (1,92 m), il est embauché pour donner vie à la créature imaginée par la romancière anglaise Mary Shelley. L’occasion pour lui d’un premier grand face-à-face avec Peter Cushing, qui incarne le baron Victor Frankenstein. Les deux acteurs se sont déjà croisés sur les plateaux de Hamlet (1948) de Laurence Olivier puis de Moulin Rouge (1952) de John Huston sans y partager la moindre scène. Ils passent la décennie suivante à s’affronter sur le grand écran. Et à chaque fois, c’est Christopher Lee qui joue le méchant.

 

Le Cauchemar de Dracula, de Terence Fisher (1958)

Dès l’année suivante, Cushing joue Van Helsing, lancé à la poursuite du légendaire comte Dracula, maître des Carpates et responsable de la mort de son ami Jonathan Harker. Le premier grand rôle de Christopher Lee à l’écran. Son sourire aux dents longues, mâtinées de sang, marque l’inconscient collectif et établit une nouvelle référence vampirique au cinéma, après le Nosferatu de Murnau (1922). À tel point que l’acteur anglais reprend le rôle à sept reprises jusqu’en 1976 avec Dracula père et fils d’Édouard Molinaro !

 

Le Chien des Baskerville, de Terence Fisher (1959)

Adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle publié en 1901, ce thriller d’angoisse orchestre un nouvel affrontement électrique entre Cushing et Lee. Le premier incarne le détective Sherlock Holmes, qui enquête sur la malédiction du manoir, avec son ami le Dr Watson. Face à lui, Christopher Lee joue Sir Henry Baskerville, insaisissable et sinistre maître des lieux. Dans la foulée, le comédien se voit offrir la possibilité de jouer enfin un héros en devenant l’enquêteur dans Sherlock Holmes et le collier de la mort, en 1962, toujours devant la caméra de Terence Fisher.

 

Le Corps et le Fouet, de Mario Bava (1963)

Dans ce film italien à la réputation sulfureuse, censuré en Italie au moment de sa sortie, on retrouve un Christopher Lee plus malsain que jamais dans la peau d’un vieux noble d’Europe de l’Est.  Sadique par nature, ce dernier noue une relation nauséabonde avec la jeune fiancée de son frère. Un drame gothique sur le thème assumé du sadomasochisme pensé comme un cauchemar psychologique.

 

Le Masque de Fu-Manchu, de Don Sharp (1965)

Christopher Lee enfile à nouveau son masque de super-méchant en interprétant le docteur Fu-Manchu, un génie du crime apparu dans les romans de Sax Rohmer en 1912. L’acteur reprend un rôle culte incarné par Boris Karloff quelques années auparavant. Avec ses longues et fines moustaches asiatiques, Lee personnifie alors le « péril jaune » fantasmé par la société occidentale, dans une incarnation proche d’un Moriarty vicieux et cruel. Fu-Manchu terrorise le public dans quatre autres films jusqu’à celui du Château de Fu-Manchu en 1969. 

 

Raspoutine, le moine fou, de Don Sharp (1966)

Le légendaire religieux russe, conseiller des tsars, fait fantasmer les cinéastes depuis des décennies. Christopher Lee joue l’inquiétant personnage dans ce biopic qui ne dit pas son nom. Le film raconte l’avènement du moine qui hypnotise son monde pour s’introduire à la cour de l’Empire... Si Lee pousse pour que Raspoutine, le moine fou reste le plus fidèle possible à la vérité historique, le scénario prend de grandes libertés avec les faits, notamment afin d’éviter un procès intenté par le prince Félix Ioussoupov, encore en vie à l’époque, accusé d’avoir orchestré l’assassinat de Raspoutine en 1916...

 

The Wicker Man, de Robin Hardy (1973)

Dans cette adaptation du roman Ritual du Britannique David Pinner, paru en 1967, Christopher Lee, une fois de plus fourbe et manipulateur, joue Lord Summerisle, le maître d’une île étrange où sévit un culte morbide qui glorifie le sacrifice humain. Un thriller inquiétant, déroutant, que Lee a souvent considéré comme le meilleur film de sa carrière. D’ailleurs, il aurait même accepté de ne pas toucher le moindre cachet pour sa prestation. 

 

L’Homme au pistolet d’or, de Guy Hamilton (1974)

C’est le neuvième film de la saga James Bond – tirée du roman de Ian Fleming paru en 1965 –, le deuxième pour Roger Moore et certainement l’un des plus marquants de la franchise grâce, justement, à son méchant mythique. Assisté de son horrible serviteur Tric-Trac (joué par le Français Hervé Villechaize), Lee campe un Francisco Scaramanga glaçant, tueur à gages sans scrupules, dont l’ambition démesurée est de vendre l’énergie solaire au plus offrant. Son duel final avec 007 reste dans les annales du septième art. 

 

Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l’anneau, de Peter Jackson (2001)

Quelques décennies passent et Christopher Lee se rappelle aux bons souvenirs d’Hollywood. Près d’un demi-siècle après avoir été Dracula, il incarne un nouveau méchant légendaire de la littérature britannique : Saroumane, le terrible magicien de la trilogie du Seigneur des anneaux, adaptée de l’œuvre de Tolkien. Du haut de la tour d’Orthanc, au cœur de la forteresse d’Isengard, il va trahir le sage Gandalf qui n’avait rien vu venir... L’acteur anglais reprend le personnage dans la trilogie suivante, celle du Hobbit, jusqu’en 2014. Il a alors 92 ans. Il s’agit de sa dernière apparition à l’écran.

 

Star Wars, épisode II : L’Attaque des clones, de George Lucas (2002)

Le côté obscur a marqué la carrière de Christopher Lee. Il a eu la possibilité de filer la métaphore jusqu’au bout dans le rôle du maléfique comte Dooku dans Star Wars. Cet ancien élève de Yoda et ex-maître Jedi a basculé vers les forces du Mal en devenant l’apprenti Sith de Dark Sidious, le futur empereur.  gé de 78 ans au moment du tournage, Christopher Lee s’offre, notamment, un combat dantesque au sabre laser contre l’incarnation du bien, maître Yoda. Comme une allégorie de sa carrière.