Pour sa 42e édition, le Festival international Jean-Rouch met l'écologie au centre des débats et lui consacre tout un cycle intitulé « Cap sur l'environnement ». Organisé du 4 au 26 mai par le Comité du Film Ethnographique, cet événement gratuit, consacré au cinéma documentaire de création lié aux sciences humaines et sociales, investira plusieurs lieux de culture parisiens, dont le musée du Quai Branly - Jacques Chirac et le musée de l'Homme. Le focus sur l'écologie mettra notamment en lumière le long métrage français La Colline de Denis Gheerbrant et Lina Tsrimova, chronique de la pauvreté au Kirghizistan. Les spectateurs pourront aussi assister à la projection de The Golden Thread de Nishtha Jain, un documentaire sur l'industrie du jute indienne, ainsi que le film allemand Nomades du nucléaire, une plongée dans la réalité instable des sous-traitants de centrales.
Côté compétition internationale, plusieurs films tricolores seront présents en sélection, à l'instar du documentaire Sheol signé Arnaud Sauli. Ce dernier y filme les découvertes archéologiques au niveau de l'ancien camp d'extermination polonais de Sobibor, témoignant ainsi le souvenir de l’Holocauste à travers ces terribles trouvailles. Parmi les autres productions françaises, Chaylla de Clara Teper et Paul Pirritano, anatomie des violences conjugales, et Le Mot je t’aime n’existe pas de Raphaële Benisty, un documentaire qui donne la parole aux exilés de tous bords.
Célèbre pour ses ateliers créatifs, ses débats passionnés et son focus sur la création sonore, le Festival international Jean-Rouch s'ouvre ce jeudi 4 mai avec la diffusion du documentaire français Nationalité: Immigré (1975) du cinéaste mauritanien Sidney Sokhona. Projeté en copie 70mm, ce long métrage récompensé du Prix spécial du jury au 5ème FESPACO retranscrit la réalité des petites mains mauritaniennes dans la France des années 70, de l'exploitation patronale au racisme profondément enraciné.