Après Francis Ford Coppola en 2019, le Prix Lumière 2020 récompensera cette année le travail de Jean-Pierre et Luc Dardenne, qui ont su marquer le septième art avec leurs films racontant le monde avec réalisme. « Une poétique de la réalité poussée à son paroxysme, qui fait écho à leur origine de cinéastes-documentaristes », souligne le Festival Lumière en précisant qu’il est « temps de célébrer l’œuvre de Jean-Pierre et Luc Dardenne pour ce qu’elle est : humaine, forte, engagée, tournée vers la jeune génération et criante de vérité. »
Bertrand Tavernier, le président de l’Institut Lumière, a salué leur travail et expliqué que « les films de Jean-Pierre et Luc Dardenne explorent la vie de ceux qui dégustent, victimes des crises, de la mondialisation, prisonniers de l’intolérance religieuse, de ces ''misérables'' sur lesquels s’était penché Hugo. Et qui résistent à leur manière, violemment, maladroitement, tendrement. Les deux frères cinéastes le font avec brio, avec talent, avec une attention à la morale des choses, nous faisant découvrir d’immenses acteurs et nous prouver que ce que l’on regarde, surtout si on le fait avec cette humanité, compte autant que le regard lui-même ».
Les frères Dardenne recevront leur prix à Lyon, lors de la 12e édition du Festival Lumière – organisé par l’Institut Lumière – qui se tiendra du 10 au 18 octobre. Ce prix s’ajoutera à la déjà longue liste de récompenses reçues par les cinéastes belges : Palme d’or du Festival de Cannes en 1999 et 2005 pour Rosetta puis L’Enfant, Prix du scénario à Cannes et Prix LUX du Parlement européen en 2008 pour Le Silence de Lorna, Grand Prix du Festival de Cannes pour Le Gamin au vélo et 2011, Prix Robert Bresson à la Mostra de Venise en 2011, Magritte du meilleur réalisateur en 2015 pour Deux jours, une nuit ou encore Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2019 pour Le Jeune Ahmed.
