« Le cinéma commence avec D.W Griffith et prend fin avec Abbas Kiarostami » affirme Jean-Luc Godard. Preuve s’il en est, de l’importance du cinéaste iranien (décédé il y a quatre ans) dans l’histoire d’un art auquel il aura apporté un nouveau souffle, un nouveau regard. Un regard où réel et fiction, force du documentaire et puissance du récit se télescopaient pour interroger notre rapport au monde.
Son travail a été couronné de nombreux prix internationaux dont une Palme d’or en 1997 pour Le goût de la cerise.
C’est précisément ce regard, et sa pluralité, que l’évènement « Abbas Kiarostami » organisé en collaboration avec le Centre George Pompidou et MK2, entendait célébrer cette année. Initialement prévu à partir du 15 avril, celui-ci est reporté - confinement oblige - au printemps 2021.
Le programme reste inchangé avec notamment une rétrospective de son œuvre, divisée en plusieurs partie.
La première s’intéresse à l’éclosion du cinéaste jusqu’à sa reconnaissance internationale. Elle est composée de 10 films et 7 courts métrages (présentés dans des versions restaurées). On pourra y découvrir la célèbre trilogie de Koker : Où est la maison de mon ami ? (1987), Et la vie continue (1991) et Au travers des oliviers (1994). Les premiers films, tels Le costume de mariage (1976) ou Le passager (1974), traduisent, eux, le versant pédagogique d’une œuvre qui fut d’emblée tournée vers l’enfance. L’évènement comprend également une exposition autour du travail photographique du cinéaste et de sa poésie.