Silenzio ! Dans l’obscurité des salles cannoises, les spectateurs pourront se replonger dans les désillusions du mythe hollywoodien, magistralement orchestrées par David Lynch dans Mulholland Drive. Le lauréat du Prix de la mise en scène en 2001 fêtera ses 20 ans à Cannes Classics, aux côtés de plusieurs autres chefs-d’œuvre du Septième Art. Orfeu Negro, relecture du mythe d’Orphée et Eurydice par Albert Camus, reviendra sur la Croisette après avoir remporté la Palme d’Or en 1959. Ce classique du cinéma franco-brésilien, mis en musique par le père de la bossa nova Antonio Carlos Jobim, sera projeté avec Murder in Harlem d’Oscar Micheaux ainsi que La Lune s’est levée de Kinuyo Tanaka. Cannes Classics abordera le sujet du racisme et de la lutte des classes en diffusant le drame sur la naissance de syndicats afro-américains The Killing Floor, en la présence de son réalisateur Bill Duke.
Plusieurs films français seront également au rendez-vous, notamment La Guerre est finie d’Alain Resnais, la tragicomédie portée par Jeanne Moreau Chère Louise de Philippe de Broca et La drôlesse de Jacques Doillon. Le metteur en scène, à qui l’on doit La Vie de famille ou encore Le Jeune Werther, viendra présenter son film sorti en 1979. Du côté des documentaires, le réalisateur espagnol Javier Espada introduira son portrait de Luis Buñuel, intitulé Buñuel, un cineasta surrealista. Ce segment du Festival de Cannes dédié aux films de patrimoine s’ouvrira avec la diffusion de The Story of Film : a New Generation de Mark Cousins.