Dès le 19 mai, jour de la réouverture des salles de cinéma en France, la Cinémathèque française accueillera de nouveau des visiteurs. L’institution en profite pour inaugurer son musée Méliès qui devait initialement voir le jour le 13 janvier dernier.
Ce musée dédié à ce génial inventeur expose toute la collection Méliès de la Cinémathèque française. Une collection qui s’est étoffée en près d’un siècle de recherches. Elle s’ajoute à celle du CNC, résultat d’une acquisition « conséquente » en 2004.
Sur plus de 800 m², plus de 300 machines, costumes, affiches, dessins, photographies et maquettes seront mis en valeur. Les films de Georges Méliès feront partie intégrante du parcours. Pour montrer toute la modernité de cette œuvre intemporelle, une expérience de réalité virtuelle permettra aussi au visiteur d’interagir avec l’univers du cinéaste.
Georges Méliès (1861 – 1938), pionnier du cinéma, était un réalisateur de films et un illusionniste. Deux fonctions qu’il aura su marier pour inventer les premiers trucages cinématographiques. Son Voyage dans la lune (1907) est ainsi le premier film de science-fiction jamais tourné. L’inventeur connaitra une fin de carrière chaotique avec une œuvre en partie détruite. La redécouverte et la restauration de ses films tout comme l’influence qu’il continue d’exercer sur des auteurs à travers le monde ont permis à son travail d’entrer dans la postérité.
« Et Méliès de retrouver toute sa place, celle d'un poète génial et précurseur. Héritier d'une très longue tradition, descendant d'une pléiade de grands inventeurs, il marie science et magie et donne naissance à des images nouvelles, jamais vues auparavant, qui annoncent le surréalisme cinématographique cher à Cocteau et Franju, les bricolages sensationnels de Michel Gondry ou Wes Anderson, et les blockbusters de George Lucas, Steven Spielberg, James Cameron, Guillermo del Toro, Peter Jackson ou Tim Burton, autant de cinéastes qui se sont tous, un jour, revendiqués de Méliès. », explique le communique de la Cinémathèque Française.