La jungle luxuriante, les mers houleuses ou la solitude des métropoles japonaises... Autant de lieux inexplorés, de cartes postales cinématographiques proposées à la Cinémathèque de Grenoble jusqu'au 13 mai prochain. Dans le cadre de son cycle « L'invitation au voyage », l'institution grenobloise nous emmène aux quatre coins du monde grâce aux œuvres de Sofia Coppola (Lost in Translation, 2003) ou encore Josef von Sternberg (Anatahan, 1953). Ancêtre d'Onoda, 10000 nuits dans la jungle d'Arthur Harari, ce film sur un groupe de pêcheurs échoués sur une île - presque - déserte sera présenté par le critique de cinéma et auteur du livre Josef von Sternberg, Les jungles hallucinées, Mathieu Macheret. L'exploration des forêts tropicales se poursuivra avec la projection de The Lost City of Z (2016) de James Gray, en partenariat avec le Musée Dauphinois, dans le cadre de l’exposition Amazonie[s], forêt-monde. Le réalisateur de Two Lovers et La nuit nous appartient brasse les thèmes chers à Joseph Conrad dans cette histoire vraie de l'explorateur Percival Harrison Fawcett, aventurier britannique irrémédiablement attiré par l'inconnu.
« Il faut bien avouer que c’est le fantasme préféré? des jours froids : aller au bout du monde, pour assouvir ses moindres désirs… tout quitter pour changer de vie et se réinventer dans un nouveau lieu », écrit la présidente de la Cinémathèque de Grenoble, Gabriela Trujillo, dans la présentation de cette rétrospective déboussolante. Un sentiment d'évasion que procurent de grands films de sable et d’océan, du documentaire d'Agnès Varda, Les Plages d'Agnès (2008), en passant par le drame sentimental L’Amour à la mer (1965) de Guy Gilles. Cette programmation sera également l'occasion de rendre un dernier hommage au regretté André Wilms, figure tutélaire, humaniste et rayonnante dans Le Havre d'Aki Kaurismäki.
