Une exposition consacrée à Delphine Seyrig à découvrir cet été

Une exposition consacrée à Delphine Seyrig à découvrir cet été

16 juillet 2019
Cinéma
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Delphine Seyrig dans L'Année dernière à Marienbad
Delphine Seyrig dans L'Année dernière à Marienbad Argos Films - Silver Film - Cocinor - Terra Film - Films Cormoran - Precitel - Como Films - Les Films Tamara - Cinétal - Silver Films - Cineriz
« Les muses insoumises – Delphine Seyrig, entre cinéma et vidéo féministe » est à retrouver jusqu’au 22 septembre prochain au LaM (Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut) situé à Villeneuve-d’Ascq.

Delphine Seyrig a tourné au cinéma avec des grands noms de la réalisation d’Alain Resnais (L’Année dernière à Marienbad, Muriel ou le temps d’un retour) à François Truffaut (Baisers volés) en passant par Jacques Demy (Peau d’Âne), Luis Buñuel (La Voie lactée, Le Charme discret de la bourgeoisie) ou encore Marguerite Duras (La Musica, India Song…).

Mais c’est une autre facette de l’actrice et vidéaste que le LaM a choisi d’explorer dans une exposition. Le musée a choisi de mettre en lumière l’engagement politique et artistique de cette militante dont la rencontre avec le mouvement féministe en 1969 fut une « vraie révélation » lui permettant notamment de « comprendre la rébellion qu’elle avait toujours sentie adolescente » et « ce qui l’empêchait d’adhérer, en tant qu’actrice, à certaines choses au cinéma et au théâtre », confiait-elle.

Après cette rencontre qui bouleversa sa vie, elle tourna d’ailleurs principalement pour des femmes (à de rares exceptions). Elle est apparue entre autres dans des réalisations de Chantal Akerman, Ulrike Ottinger, Liliane de Kermadec et Patricia Moraz. Actrice et vidéaste engagée, Delphine Seyrig a également consacré un documentaire, Sois belle et tais-toi, à la place des actrices et réalisatrices dans le monde du cinéma et elle était l’une des signataires en 1971 du « Manifeste des 343 salopes » révélant qu’elles avaient eu recours à l’IVG malgré son interdiction pénale.

Cette exposition, qui se tient jusqu’au 22 septembre, « revient sur l’histoire du féminisme en France à partir de sa dimension visuelle et médiatique à travers un ensemble de vidéos, photographies et documents inédits », précise l’établissement culturel. Elle est coproduite avec le musée Reina Sofia de Madrid en collaboration avec le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, fondé par l’actrice et cinéaste accompagnée de Carole Roussopoulos et Ioana Wieder, membres comme elle du collectif militant de vidéastes Les Insoumuses. Né en 1982, ce centre est le premier en France consacré à « la conservation, la diffusion et la création de documents audiovisuels concernant l’histoire des femmes, leurs droits, leurs luttes, leurs créations. »