Que la bête meure de Claude Chabrol

Que la bête meure de Claude Chabrol

Lycéens au cinéma, fiche élève du film

Lycéens au cinéma, fiche élève du film Que la bête meure de Claude Chabrol


Les racines du mal
Dans un village breton, un petit garçon de retour de la pêche est renversé par un conducteur qui s'enfuit lâchement. Charles Thénier, le père de la victime, part à la recherche du meurtrier pour le tuer. Le carnet dans lequel cet écrivain de romans pour enfants exprime son désir de vengeance ne le quitte jamais. Au cours de son enquête, Charles apprend que la passagère de la voiture était la jeune actrice Hélène Lanson. Il ne lui reste plus alors qu'à approcher la belle, sous une fausse identité, pour mieux mettre la main sur la bête qui a tué son fils, un certain Paul Decourt.
Les histoires criminelles ont toujours fasciné Claude Chabrol, grand lecteur de romans policiers. Le cinéaste (né en 1930) découvre le roman de Nicholas Blake, The Beast Must Die (1938), juste après la Seconde Guerre mondiale et voit déjà le potentiel cinématographique de cette histoire de vengeance. Plusieurs films seront réalisés par Chabrol avant celui-là, sorti en 1969. Dans les années 1950, il fait partie des futurs cinéastes de la Nouvelle Vague qui signent des critiques dans la revue Cahiers du cinéma : il y défend notamment Alfred Hitchcock, dont il aime l'art de la manipula-tion par la mise en scène et la manière de donner forme à un univers mental. Les représentants de la Nouvelle Vague développeront chacun des thèmes et des styles différents. L'univers de Chabrol est résolument noir. Au coeur de ses préoccupations, il y a l'acte criminel mais surtout ce qui le provoque : son oeuvre ne cesse de s'interroger sur l'origine du mal. Où commence le monstrueux ? Quelles formes et apparences sociales et familiales prend-il ?