Clap de fin pour le Tour de France digital. Après la Nouvelle-Aquitaine, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l’Occitanie, la Normandie, le Centre-Val-de-Loire, les Hauts-de-France, le Grand Est, la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, les Pays de la Loire et la Corse, l’Île-de-France marquait l’ultime étape de ce cycle itinérant autour du marketing digital, initié en 2019 par le CNC en partenariat avec le Syndicat des cinémas d’art, d’essai et de répertoire (SCARE). 34 professionnels de la région parisienne ont pu bénéficier de cette formation dans les locaux du CNC le 6 avril dernier.
Le Tour de France digital a été spécifiquement pensé pour les exploitants de salles de cinéma sous la forme de deux modules pratiques : l’un consacré à la mise en place et à l’animation du site internet d’un cinéma, l’autre à l’utilisation des réseaux sociaux (fonctionnement, moyens d’amplifier ou de cibler les communautés…). Quatre objectifs étaient visés : connaître les fonctionnalités des réseaux sociaux et leurs langages ; optimiser sa communication pour une meilleure visibilité ; se familiariser avec la publicité sur les réseaux ; favoriser une meilleure collaboration avec les distributeurs.
Au cours des dernières années, Internet est devenu la principale source d’information des spectateurs de cinéma. Dans un contexte de digitalisation croissante de l'expérience cinéma, l’ambition était ainsi de proposer des outils concrets de communication à chaque exploitant de salles, volontaire ou avec un projet digital en cours, afin d’améliorer la relation avec ses publics et développer les entrées de son exploitation.
Saisir les opportunités offertes par le numérique
Gratuites et ouvertes à l’ensemble des exploitants (grande et petite exploitation, cinémas ruraux…), ces formations ont été organisées à chaque session dans un lieu emblématique du territoire (La friche de la Belle de Mai à Marseille, la CinéFabrique à Lyon, le Conseil régional de Bretagne à Rennes, l’École supérieure d’arts et médias à Caen, la Maison de la Région à Metz, l’Hôtel de Région à Lille ou encore le Centre international universitaire pour la recherche à Orléans) en partenariat avec les régions et les collectivités locales concernées.
Depuis 2019, 465 exploitants de 349 cinémas, représentant 809 salles, ont été formés au cours des 13 sessions organisées sur l’ensemble du territoire. Plusieurs organisations professionnelles régionales et ententes de programmation comme le SLEC (Syndicat lyonnais des cinémas), le réseau Ciné-off (Centre-Val-de-Loire), les Cinémas Indépendants Parisiens (CIP), CICLIC Centre-Val-de-Loire, l’Association régionale des cinémas itinérants d’Île-de-France (ARCI), le Syndicat des cinémas de l’Est ou encore le Groupement de programmation des cinémas indépendants (GPCI) ont également participé à ces ateliers dans le but de les relayer ensuite auprès des salles qu’elles représentent.
Le parc de salles français a su, dans toute sa diversité, relever le défi de la numérisation de la projection. En moins de cinq ans, entre 2010 et 2014, la totalité des salles françaises se sont équipées de projecteurs numériques. Désormais, l’enjeu est de poursuivre le travail amorcé autour de l’emploi du digital et saisir l’ensemble des opportunités offertes par le numérique au service du public pour ainsi faire de l’utilisation des outils de communication, des réseaux sociaux, des techniques et technologies de marketing digital ou encore de la billetterie en ligne des pratiques systématiques à l’ensemble de l’exploitation française.