La réforme des crédits d’impôts depuis le 1er janvier 2016 a permis de diviser par 2 les délocalisations de tournages, aboutissant à 622 M€ de dépenses annuelles supplémentaires sur le territoire en 2019, soit la deuxième meilleure année depuis la réforme.
En 2018, année pour laquelle nous disposons de tous les détails, les régions françaises ont attiré plus de 400 M€ de dépenses de tournage*, soit une hausse de +140 M€ par rapport à l’avant réforme, générant la création de 30 000 emplois.
L’activité de tournages en Ile-de-France a été renforcée (168 M€ de dépenses en 2018). L’activité des autres régions a été multipliée par 2 depuis la réforme (237 M€ de dépenses en 2018).
Le Crédit d’impôt cinéma (CIC)
En 2018, les films français bénéficiaires du crédit d’impôt cinéma ont réalisé 132 M€ de dépenses de tournage en régions (+31 M€ par rapport à 2015), sur plus de 4500 jours de tournage.
Les dépenses consolidées en régions Grand Est, Guadeloupe, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, PACA et Pays de la Loire ont été multipliées par 2 depuis la réforme.
147 films français bénéficiaires du crédit d’impôt cinéma ont tourné en régions, dont :
- Mon chien stupide – Yvan Attal - 9 M€ de budget, 40 jours de tournage en Nouvelle-Aquitaine. Sortie le 30 octobre 2019.
- Hors Normes – Eric Toledano et Olivier Nakache - 13 M€ de budget, 54 jours de tournage en Ile-de-France. Sortie le 23 octobre 2019.
- Benedetta – Paul Verhoeven - 16 M€ de budget France, 47 jours de tournage en PACA. Sortie en 2020.
Le Crédit d’impôt audiovisuel (CIA)
En 2018, les dépenses de tournage hors Ile-de-France des œuvres bénéficiaires du crédit d’impôt audiovisuel s’élèvent à 101 M€ (+13 M€ par rapport à 2015).
Les dépenses consolidées en régions Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand Est, Normandie et Occitanie ont été multipliées par 3 par rapport à l’avant-réforme.
139 œuvres françaises bénéficiaires du crédit d’impôt audiovisuel ont tourné en régions, dont :
- Un si grand soleil – Stéphanie Cotta et Olivier Szulzynger - 38 M€ de budget, 382 jours de tournage multi-plateaux en Occitanie.
- Le temps est assassin – Claude-Michel Rome, Franck Ollivier et Akima Seghir - 15 M€ de budget, 70 jours de tournage en Corse.
- Cherif (saison 6, épisodes 49 à 60) – Stéphane Drouet, Lionel Olenga et Laurent Scalese - 12 M€ de budget, 72 jours de tournage en région Grand Est.
Le Crédit d’impôt international (CII)
Les dépenses de tournage en régions des fictions étrangères s’élèvent à 126 M€ en 2018. Elles ont été multipliées par cinq depuis la réforme (+100 M€).
L’activité des régions hors Ile-de-France a été multipliée par 6 depuis la réforme, portée par des œuvres telles que :
- The French Dispatch – Wes Anderson – 27 M€ de dépenses en France, 19 jours de tournage en Nouvelle-Aquitaine.
- Riviera (saison 2) – série Sky de Neil Jordan – 27 M€ de dépenses en France, 124 jours de tournage en PACA.
- Death in Paradise (saison 8) – série BBC de Robert Thorogood – 6 M€ de dépenses en France, 101 jours de tournage en Guadeloupe.
Les crédits d’impôt
Les crédits d’impôt sont des incitations fiscales qui visent à renforcer l’attractivité de la France pour les tournages des productions françaises ou internationales. Depuis leur création, les crédits d’impôts cinéma, audiovisuel et international font l’objet d’évaluations fréquentes et d’un suivi attentif du CNC
- 2004 : Création du crédit d’impôt cinéma national
- 2005 : Création du crédit d’impôt audiovisuel
- 2009 : Création du crédit d’impôt international
- Janvier 2016 : Le taux du crédit d’impôt cinéma passe de 20% à 30% et le plafond de 20 à 30 M€ pour l’ensemble des films en langue française et les films français en langue étrangère comportant des effets spéciaux. Les films français en langue étrangère pour raison de scénario sont rendus éligibles à un taux de 20%. Le taux du crédit d’impôt audiovisuel passe à 25% pour les œuvres de fiction et d’animation, les plafonds sont rehaussés progressivement en fonction du coût par minute. Le taux du crédit d’impôt international passe à 30% et son plafond à 30 M€.
- Janvier 2017 : Le seuil des dépenses en France pour pouvoir en bénéficier du crédit d’impôt international est abaissé de 1 M€ à 250 k€ pour attirer davantage de petits tournages et de prestations techniques (effets spéciaux, post production…)
* Les chiffres ci-avant présentés portent sur les tournages de fiction