Capitaine Marleau : 5 choses à savoir sur Corinne Masiero

Capitaine Marleau : 5 choses à savoir sur Corinne Masiero

02 août 2018
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Corinne Masiero, alias Capitaine Marleau
Corinne Masiero, alias Capitaine Marleau Christophe Brachet

Regardée à chaque épisode par des millions de fidèles, Corinne Masiero, alias Capitaine Marleau dans la série de France 3, est devenue actrice par hasard. Et ce n’est pas le seul détail qui surprend sur la vie et la personnalité de la comédienne.


5,16 millions de curieux (21,7% de part d’audience), soit le meilleur score de la soirée. C’est l’audience réalisée le 14 mai 2018, sur France 3, par l’épisode de Capitaine Marleau avec Gérard Depardieu en invité spécial. Quelques semaines plus tôt (le 18 avril 2018), la série policière battait son record historique d’audience avec 7,2 millions d’inconditionnels (30,4% du public) réunis devant l’épisode porté par Corinne Masiero, David Suchet et Laura Smet. De quoi assurer une place de leader à France 3.

Plébiscitée par les téléspectateurs, la série Capitaine Marleau, imaginée par Elsa Marpeau et réalisée par Josée Dayan, doit beaucoup à son interprète principale, Corinne Masiero, qui joue une enquêtrice hors-pair, aussi douée pour résoudre des enquêtes que pour manier l’humour. Si l’héroïne qu’elle incarne est bien connue du grand public, ce n’est pas forcément le cas de Corinne Masiero. Voici d’ailleurs 5 choses à savoir sur la nouvelle comédienne incontournable du petit écran.

Un engagement politique

Petite-fille d’un mineur italien, Corinne Masiero découvre très jeune le monde politique grâce à ses parents, militants communistes. Sa mère, femme de ménage, et son père, qui travaillait dans les mines avant de devenir moniteur d’auto-école, accueillaient d’ailleurs des réunions de cellule dans leur foyer où grandissaient 7 enfants. Encartée au Parti Communiste, Corinne Masiero s’est présentée en 2014 aux municipales à Roubaix sur une liste du Front de Gauche. En 2017, elle a soutenu François Ruffin, le réalisateur et député de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, lors des élections législatives. Très engagée, elle fait également partie de la Coordination des InterLuttants, section « bourrin », un collectif du Nord-Pas-de-Calais défendant les droits des intermittents et travailleurs précaires.

Un début de carrière inattendu

C’est par hasard que Corinne Masiero débute sa carrière de comédienne. A 28 ans, elle fait une rencontre qui change sa vie à l’Hippodrome de Douai qui accueille « Tandem », une scène nationale. « J’étais en train de zoner. Des potes faisaient du théâtre à l’Hippodrome de Douai. Ils m’ont demandé de filer un coup de main pour porter le matériel. J’y suis allée. La metteuse en scène, Bernadette Poquet, organisait du training d’acteurs pour se chauffer avant les répétitions. Je poireautais dans mon coin, elle m’a fait monter sur le plateau. Je devais improviser des gestes », raconte ainsi la comédienne à Paris Match en avril 2018. C’est le « déclic » pour Corinne Masiero qui « pour la première fois de sa vie, a le droit de parler, d’exister ». Après ce premier essai fructueux, Bernadette Poquet lui propose un petit rôle dans une pièce. C’est en la voyant sur les planches, dans cette production du Bouc de Rainer Werner Fassbinder, que Thierry Poquet, le fils de Bernadette, la remarque. Il lui offre alors « du boulot dans son Collectif Organum ».

Une deuxième vie difficile

L’école n’a jamais vraiment plu à Corinne Masiero. «J’étais en CE1, et déjà j’imaginais CE2, CM1, CM2… Tout se répétait et ça me paraissait énorme. D’ailleurs, moi, le mythe de Sisyphe, le type qui recommence indéfiniment, ça me fait complètement flipper », confie-t-elle d’ailleurs à Libération en 2013.  Après un tour d’Europe en stop à 15 ans, elle décroche son bac littéraire alors qu’elle traverse une période loin d’être facile, entre drogues et prostitution. «Avant d'être actrice, j'ai tenu un bistrot, j'ai été femme de ménage, j'ai gardé des gosses, j'ai vendu de la drogue (...) j'ai dormi dans ma bagnole » , avoue la comédienne dans Télerama. Elle finit par se sevrer et trouve un nouveau souffle en devenant actrice : «Dès que j’ai traversé la scène, j’ai compris que c’était ma maison : plus question de redescendre ! ». Si elle monte sur les planches, elle s’épanouit également dans le théâtre de rue. Malgré le succès, elle fait d’ailleurs toujours partie de la compagnie Détournoyment aux côtés de Nicolas Grard, son compagnon, Julien Emirian, Sophie Pénicot et Anne Valet.

Elle déteste la célébrité

Aperçue dans les séries Madame, la proviseure (2005), Les Bougon (2008-2009), Engrenages (2009), Fais pas ci fais pas ça (2011-2015) ou encore Ainsi soient-ils (2012 à 2015), Corinne Masiero prend le chemin du succès en étant choisie pour incarner Capitaine Marleau dans un téléfilm, puis la série du même nom. Mais cette célébrité, et l’intérêt des téléspectateurs, mettent mal à l’aise la principale intéressée. «Même encore maintenant, je ne le vis pas bien. L'amour, ça bloque dans tous les sens. J'ai du mal quand on vient me dire qu'on m'aime bien. Quand on m'insulte, je n'ai pas de problèmes, c'est pour ça que je suis souvent dans les manifs », affirme-t-elle ainsi en avril 2018 dans l’émission C à vous sur France 5. « C'est super, parce que ça fait monter mon salaire, alors je suis contente, ça me permet de choisir des choses. C'est super bienveillant tout ce qui se passe autour de ça, mais je vis très difficilement le fait qu'on m'aime bien", ajoute la comédienne sur RTL.

Une actrice plébiscitée sur le grand écran

La Capitaine Marleau du petit écran est également une actrice plébiscitée au cinéma. Après des apparitions en 1993 dans Germinal de Claude Berri puis en 1998 dans La Vie rêvée des anges d’Erick Zonca, elle tourne dans A l’origine (2008) de Xavier Giannoli ainsi que dans De Rouille et d’os (2011) de Jacques Audiard. En 2012, elle est à l’affiche de Louise Wimmer de Cyril Mennegun. Un rôle qui lui permet d’être nommée en 2013 pour le César et le Prix Lumières de la meilleure actrice. Elle revient ensuite dans les salles obscures avec Discount (2014) de Louis-Julien Petit, L’Hermine (2014) de Christian Vincent ou encore La Consolation (2016) de Cyril Mennegun et Les Invisibles (2018) de Louis-Julien Petit.