Imaginée par Anne-Louise Trividic et Nicolas Saada, la minisérie Thanksgiving fait le portrait d’un couple - Vincent Mercier et sa femme américaine Louise - qui bascule lorsque des soupçons d’espionnage font leur apparition. Une tension qui naît après le piratage, par une société concurrente, d’un logiciel révolutionnaire développé par Vincent, brillant informaticien. Cette affaire d’espionnage industriel va mettre encore plus en danger la relation de ces parents de deux enfants.
Suspense et tension planent dans cette minisérie en trois épisodes réalisée par Nicolas Saada. Ce dernier a notamment puisé son inspiration dans Scènes de la vie conjugale, la série d’Ingmar Bergman dans « laquelle il avait envie d’injecter du thriller », a-t-il expliqué au CNC. « Pendant le tournage, ma scripte m’a dit que je faisais non pas du Hitchcock chez Bergman, mais du Hitchcock chez Sautet. Ça définit assez bien le projet. En entendant le léger accent américain d’Evelyne Brochu, je me suis d’ailleurs rendu compte que, s’il me plaît autant, c’est parce qu’il me renvoyait à mes souvenirs de Romy Schneider chez Sautet », a-t-il ajouté sur cette fiction qui lui a valu le Prix du meilleur réalisateur au Festival des créations télévisuelles de Luchon 2019.
Première minisérie de Nicolas Saada, Thanksgiving (à retrouver ce soir à partir de 20h55 sur Arte mais également sur le site de la chaîne jusqu’en mars prochain) marque le retour du réalisateur et scénariste sur le petit écran, plus de dix ans après le documentaire Le Rêve de Serge Malick (2006). Entre ces deux projets, cet ancien animateur d’une émission de cinéma sur Radio Nova a réalisé deux longs métrages, Espion(s) et Taj Mahal, sortis respectivement en 2009 et 2015. Il a également co-scénarisé avec Olivier Douyère le film Nuit blanche de Frédéric Jardin.