5 plateformes VàD consacrées aux documentaires

Tënk

Notamment soutenu par le CNC, Tënk a également vu le jour grâce à un financement participatif. L'idée de cette plateforme consacrée au documentaire d’auteur a germé à Lussas, en Ardèche, une commune dans laquelle est installée l’association Ardèche Images œuvrant pour le développement et la promotion du film documentaire. Accessible via un abonnement illimité à 6 euros par mois, cette plateforme de VàD a été lancée en juillet 2016 par des professionnels du cinéma réunis en coopérative. Leur objectif : rendre plus visible le documentaire d'auteur et de création, rare sur d'autres plateformes. Tënk propose un catalogue organisé en « sections et plages » (Brouillon d'un rêve, Ecoute, Histoire & Politique...) afin « d'accompagner et guider les spectateurs vers les films en fonction de leurs intérêts et de leurs curiosités », précisent les créateurs. Une équipe d'une vingtaine de programmateurs sélectionne des films visibles deux mois. Une cinquantaine de contenus est disponible sur Tënk, qui propose chaque semaine des nouveautés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les abonnés peuvent actuellement visionner Les Cloches des profondeurs de Werner Herzog, Sarah Winchester, opéra fantôme de Bertrand Bonelloou encore Georges de La Tour d’Alain Cavalier.

Les Yeux Doc

« Des yeux pour voir le monde ». Les Yeux Doc n’est autre que la plateforme VàD du Catalogue national de films documentaires pour les bibliothèques publiques. Ce catalogue, créé en 1980 et diffusé par la Bibliothèque publique d’information, rassemble environ 1 200 films documentaires accessibles aux bibliothèques publiques françaises. Ces dernières peuvent ainsi commander des œuvres afin d’enrichir leur collection audiovisuelle ou créer une vidéothéque. Des films dont les droits « ont été acquis directement auprès des producteurs, distributeurs ou réalisateurs ». Lancée le 25 octobre 2016, la plateforme Les Yeux Doc permet aux abonnés des bibliothèques de regarder en streaming ou en téléchargement des documentaires issus du Catalogue national. Le quota d’œuvres visibles par jour, semaine, mois, trimestre ou par an, dépend de la médiathèque à laquelle est abonné l’utilisateur. Chaque location permet de découvrir le film pendant sept jours. Pensé pour « répondre aux nouveaux usages de l’audiovisuel dans un environnement dématérialisé », cet outil présente des œuvres françaises et étrangères, des films d’auteur aux essais documentaires en passant par des films animés. La sélection est éditorialisée : l’internaute accède, pour chaque film, à une présentation détaillée ainsi qu’aux informations techniques de l’œuvre. Les Yeux Doc met également en avant, sur sa page d’accueil, un film par semaine ainsi qu’un portrait, décryptant par exemple les thèmes chers à un réalisateur.

DAFilms.com

Plateforme en anglais, DAFilms.com rassemble plus de 1 700 films documentaires et expérimentaux. Des œuvres à découvrir, en streaming ou en téléchargement, grâce à un abonnement de 6 euros par mois. Une sélection de films est également accessible gratuitement. Mettant en priorité à l’honneur des œuvres européennes, la plateforme propose aussi bien des documentaires de réalisateurs reconnus que des archives cinématographiques ou des réalisations plus confidentielles. Les producteurs, distributeurs, réalisateurs et étudiants peuvent en effet soumettre leurs films à intégrer au catalogue. DAFilms.com a été imaginé et lancé par Doc Alliance, un projet créatif rassemblant sept festivals documentaires européens : CPH:DOX Copenhague (Danemark), Doclisboa (Portugal), Docs Against Gravity FF (Pologne), DOK Leipzig (Allemagne), FID Marseille (France), Jihlava International Documentary Film Festival (République Tchèque) et Visions du Réel (Suisse). Ces derniers sélectionnent d’ailleurs chaque mois les films qui rejoindront le catalogue. L’offre s’enrichit également mensuellement grâce à des propositions des responsables de la plateforme. La plateforme met « l’accent sur des approches différentes d’auteurs, des thèmes socialement pertinents et un esthétisme unique ». 

Spicee

Lancée en 2015, la webTV Spicee veut offrir un « regard différent, impertinent, surprenant, décalé et inattendu » au public. Elle propose ainsi des productions originales (reportages et documentaires) plongeant dans « des histoires fortes inspirées par le scénariste le plus captivant : le monde réel ». Spicee se veut ainsi « aussi curieux que le monde » qui l’entoure. Indépendant et financé par les abonnés, le site est accessible aussi bien sur un ordinateur que sur smartphone ou tablette, grâce à une application dédiée. Cette webTV a été imaginée par deux anciens journalistes de télévision : Jean-Bernard Schmidt (66 Minutes et Capital sur M6) et Antoine Robin (Canal +, Havas Productions). Associés à Bruno Vanryb, un entrepreneur français et ancien vice-président du Conseil national du numérique, ils ont voulu créer « un média haut de gamme, qui vous prend pour ce que vous êtes, des gens curieux et intelligents ». Spicee rassemble aujourd’hui des producteurs, réalisateurs et journalistes professionnels du monde entier. Son catalogue est classé par genre (Story, Investigation, Lifestyle, Select), mais également par dossiers thématiques (Conspi Hunter, Mini Transat, USA Made in Trump ou encore Fashionistas de l’extrême). Cette plateforme se distingue notamment de ses concurrentes en proposant des sélections selon le temps dont dispose l’utilisateur. Il peut ainsi choisir des films de 5, 15 ou 30 minutes. Les œuvres rassemblées sur cette plateforme sont accessibles en illimité avec un abonnement mensuel sans engagement de 4,90 euros par mois. Un tarif à 49,90 euros par an ainsi que de l’achat à l’unité sont également proposés.

Images de la culture

Géré par le CNC, ce catalogue de documentaires est « un outil à disposition des organismes culturels, éducatifs et sociaux ». Lors de sa création en 1978, ce fonds rassemblait « des films soutenus par les institutions publiques, notamment le Ministère de la culture ». Il dispose aujourd’hui de plus de 2 000 œuvres sélectionnées par Images en Bibliothèques (qui organise le Mois du film documentaire) et la commission Regards sur le cinéma du CNC. Ce catalogue rassemble également des films issus du fonds « du Ministère des solidarités et de la santé et du Ministère du travail Les écrans du social » ainsi que certaines réalisations aidées par la commission Images de la diversité du CNC. Destiné aux bibliothèques publiques, associations, festivals ou encore aux centres de documentation d’établissements scolaires, le catalogue Images de la culture œuvre pour la promotion du documentaire de création, pour sa valorisation ainsi que pour « faciliter l’accès à la culture pour tous les publics ». Si les films sont disponibles à la vente pour être ensuite « diffusés publiquement et gratuitement sur le territoire français » via les médiathèques et centres de documentation, une visionneuse en ligne donne également accès au catalogue. Cet outil permet aux différents organismes, grâce à un abonnement, de découvrir des nouveautés afin de « faciliter leur travail de sélection ». Ces derniers peuvent également donner des codes d’accès à leurs abonnés afin qu’ils accèdent en ligne à leurs sélections de films.