Chaque année, Amnesty Film Festival a pour objectif d'éveiller les consciences grâce au cinéma. Pour cette nouvelle édition, la manifestation culturelle investit le cinéma Luminor du 2 au 4 février avec au programme sept longs métrages de fiction et documentaire qui dénoncent les atteintes aux droits fondamentaux. Toutes les projections abordent les préoccupations majeures d'Amnesty International, en particulier les violences faites aux femmes au sein et en dehors de la sphère privée, aux frontières de l'Europe et sur les routes de l'exil. Sont également abordées les violences policières en France et les répressions brutales du régime iranien. Trois prix seront décernés à l’issue de l’évènement : le Grand Prix des Droits Humains, le Prix du Jury, et le Prix du Public.
Greenborder d’Agnieszka Holland ouvrira le festival le vendredi 2 février. La présentation en avant-première de ce documentaire qui raconte le périple d’une famille syrienne fuyant la guerre sera suivie d’une rencontre en présence de la réalisatrice et de Jean-Claude Samouiller, président d'Amnesty International.
Le samedi 3 février sera marqué par une table ronde intitulée « Films en danger », une réflexion autour des œuvres dont la visibilité a été abîmée par le cyber harcèlement. Dans ce cadre, le festival a décidé de programmer Avant que les flammes ne s'éteignent de Medhi Fikri, film sur les violences policières qui a fait l’objet d’une campagne de dénigrement massif sur les réseaux sociaux. L’équipe du film sera présente pour discuter du phénomène. La journée se poursuivra avec le documentaire Pierre, feuille, pistolet de Maciek Hamela. La réalisatrice et Bertille Bertinotti Proust, chargée de Mission "Conflits, Migrations, Justice" chez Amnesty International France, rencontreront le public. Enfin, la projection d’Orlando, ma biographie politique de Paul B. Preciado en présence de l’équipe du film viendra questionner l’identité de genre.
Le dernier jour du festival sera consacré aux droits des femmes et aux violences sexuelles, avec Les Filles d'Olfa de Kaouter Ben Hania et L'Amour et les forêts en présence de sa réalisatrice Valérie Donzelli. En soutien aux cinéastes Ali Asgari et Alireza Khatami emprisonnés pour avoir critiqué ouvertement le régime de leur pays, l'Amnesty Film Festival projettera leur film Chronique de Téhéran en avant-première et en clôture de l’évènement.