Le 24e festival international des scénaristes et compositeurs de Valence vient de révéler son programme de projections. Le festival, qui se déroulera du 8 au 12 juin, propose deux compétitions : la sélection officielle « Ecrans », composée de huit courts métrages et quatre séries au format court, « a pour ambition de révéler de nouveaux talent de la création audiovisuelle contemporaine en proposant une sélection d’œuvres de tous formats pour tous supports (cinéma, séries, web, animation, création interactive, réalité virtuelle, youtuber, œuvres transmedia, fiction, documentaire, etc.) », selon le Festival. Une compétition « Création » récompense de son côté des œuvres en développement : 33 projets seront présentés en lecture par leurs auteurs. Les projections et lectures de scénarios auront lieu en présentiel, à La Cartoucherie/Pôle de l'image animée, à Bourg-lès-Valence.
Le contenu de la sélection officielle « Ecrans »
Séries
Bidules (réalisé par Ambroise Carminati, écrit par Jules Dousset, Liam Kelsen, Ambroise Carminati, musique d'Edouard Joguet) : « C’est pas des trucs, c’est pas des machins, c’est des Bidules. Des sketches en vignettes, tournés en plan fixe, faisant du spectateur un observateur privilégié d’une situation qui se décale. Dans le monde des Bidules, on passe d’un contrôle de police à un rendez-vous chez le psy, d’une conversation entre amis à un pot de fleur géant, sans transition ou presque. »
Pensées futiles (écrit et réalisé par Alphonse Gausslin) : « « Tu te rends compte que si ton pet pue, c’est parce qu’il y a dedans 1% de sulfure d’hydrogène ? Si je me frappe et que j’ai mal, est-ce que ça veut dire que je suis forte, ou faible ? Et l’eau des pâtes, comment ça se fait qu’elle durcit les œufs mais qu’elle ramollit les pâtes ? » Voilà le genre de questions que Louise, 23 ans, n’arrête pas de poser à ses proches lors de conversations banales. Face à sa meilleure amie, son copain ou son frère, Louise partage ses observations absurdes, parfois même au beau milieu de la nuit. Au fur et à mesure de la semaine, Louise est de plus en plus dans la lune et ses réactions sont de plus en plus étranges. Si elle cherche autant à fuir la réalité, c’est peut-être pour cacher une blessure trop difficile à accepter. »
Résistance (réalisé par Maxime Chefdeville, écrit par Léopold Bara, Maxime Chefdeville et Cisko K., musique de Benjamin Ribolet) : « Résistance c’est l’histoire de... enfin pas l’histoire avec un grand H, encore que… Non Résistance raconte les aventures de, ah oui voilà ! Les aventures de Marcel, un réfractaire du Service du travail obligatoire, de Noël, un déserteur de l’armée française et de Raoule, une gitane qui vit dans la forêt. Mais pas que…. il y a aussi Leonoff, un communiste recherché, les sœurs Croûtons de la ferme du coin et… Oh là là ils sont beaucoup. Le plus important c’est que la France libre, basée à Londres, oui c’est pas si facile… a envoyé le Lieutenant Henry former un réseau de résistance avec les “forces” en présence (les guillemets ont leur importance, vous verrez). Il doit créer un réseau de résistance structuré et organisé, mais structuré et organisé c’est l’exact opposé de nos protagonistes qui viennent de différents horizons : politiques, religieux et sociaux. Une vraie teurgoule… Oui c’est un dessert normand un peu bizarre... Enfin bref ... Résistance est un melting pot de personnages si vous préférez qui ont un but commun : Libérer la France, rien que ça. Il va y en avoir du boulot ! »
Virages : Aimer (écrit et réalisé par Sophie Soukias,musique de Tom Bourgeois) : « Comme de nombreux Belges à la double culture, Rabiya pensait enterrer sa mère sur la terre de ses ancêtres. La pandémie en décide autrement, sa mère s’éteint en plein confinement. Impossible pour Rabiya de rapatrier son corps au Pakistan, l’enterrement se fait en Belgique. La jeune femme doit alors se résoudre à rompre avec une tradition millénaire. »
Virages : Rentrer (écrit et réalisé par Charles Vandenbossche, musique de Tom Bourgeois) : « Lorsqu’on vit entre deux pays, difficile d’accepter de n’en choisir qu’un. C’est le cas de Daniel qui partage sa vie entre la Belgique et la Tchéquie. Avec la pandémie, impossible de rentrer au pays. Il comprend alors qu’il va falloir choisir. »
Films
De l'autre côté des montagnes (écrit et réalisé par Nina Doré, musique de Louis Chenu) : « Dans un orphelinat perdu au milieu des montagnes, les petites filles n’ont jamais connu le monde extérieur. Anna, dix ans, promet aux orphelines de les libérer de ce sinistre endroit. »
Jour d'essai (écrit et réalisé par Simon Obrino Ochoa, musique de Martin Dubessay) : « Luca, un jeune homme téméraire, veut entrer dans l’équipe de Vlad, un braqueur froid et violent. Ce dernier l’emmène braquer une petite boutique pour le tester. Mais alors qu’il entre dans la boutique, tout dérape : Vlad assassine de sang-froid la mère du jeune vendeur. Alors Luca se rend compte qu’il ne contrôle rien et qu’il sera la marionnette de Vlad. »
La Cachette (Réalisation, scénario et son de Gabriel Guérin) : « Dans un scroll frénétique sur Facebook, notre personnage se rend compte qu’il n’a plus de chocolat. Mais la caméra sur laquelle il avait enregistré là où il a caché sa réserve tombe à court de batterie. Il part alors à la recherche d’une solution à son problème, sans faire trop de bruit… »
La Compréhension de l'argile (écrit et réalisé par Étienne Husson et Azul Paola Mea) : « Dans un monde contraint au confinement, une jeune femme s’interroge sur le mal être de ceux que l’on disait équilibrés, et qui pourtant, se retrouvent démunis dans une société bouleversée. Comme par effet de miroir, cette étrange situation où évoluent ces étranges individus l’amène à réfléchir sur sa propre condition : sur son existence, sur ses fragilités et sur sa sensation de n’avoir de toute façon jamais été à la hauteur. De ce repli sur soi, entre les larmes et la crasse, émerge une théorie : « La compréhension de l’argile ».
Lumen (réalisé par Gauthier Humbert, écrit par Gauthier Humbert, Alexandre Sigrist et Guillaume Zenses, musique de Guillaume Zenses) : « Au bout du tunnel ou au-delà du couloir, la promesse de la lumière projette nos ombres et ranime nos espoirs. C’est ce que nous raconte cet homme : bloqué dans une page noire de sa vie qui le réduit à néant, il cherche désespérément le rayon de lumière qui ravivera sa flamme. »
Oh oui mon amour (écrit et réalisé par Jade Debeugny, musique de Rocco Vallognes) : « Trois jours de la vie de Juliette, 10 ans. En l’absence de sa mère avec qui elle entretient une relation fusionnelle, Juliette va vivre les moments clé d’une exploration de la sensualité, de la féminité et de la séduction, sur la voie de la pré-adolescence. »
Sororité (réalisé par Hada Korera, Louise Delécaut, Joyce Kuoh Moukouri, Pablo Malek, Amine Sabor, Aladine Zaïane, musique de Benjamin Grossmann) : « Djéné, 45 ans, d’origine malienne, analphabète, vit avec ses deux enfants et son mari (en voyage au Mali) dans un appartement d’une banlieue de la région parisienne. Embauchée par une agence de sous-traitance, elle travaille en tant que femme de chambre dans un grand hôtel parisien où les conditions de travail sont déplorables. Un soir, elle découvre une de ses collègues inconsciente sur son lieu de travail, victime du rythme effréné imposé par leurs responsables. Elle décide, avec l’aide de sa fille et deux de ses collègues, d’écrire une lettre au directeur de l’agence qui l’embauche pour demander un changement de leurs conditions de travail. Lorsqu’elles réalisent que le directeur est sourd à toutes leurs revendications, elles prennent la décision de faire appel à des syndicalistes. Vont-elles réussir à convaincre et mobiliser un maximum de collègues pour faire entendre leurs voix ? »
Torture Cam (Scénario, réalisation et son de Rock Brenner) : « Deux amis, Arthur et Robin, se retrouvent en visio pour se distraire durant le confinement. Seulement, Robin vient d’apprendre une très mauvaise nouvelle face à laquelle Arthur ne sait comment réagir... Segment du long métrage collectif autoproduit Quarantaines. »