Depuis plus de douze ans, la Fabrique Cinéma de l'Institut français accompagne des réalisateurs et producteurs de pays émergents en parallèle du Festival de Cannes. Cette année, le réalisateur Midi Z a été choisi comme parrain du dispositif. Le cinéaste birmano-taÏwanais y avait lui-même participé en 2012 pour son film Adieu Mandalay, récompensé à la Mostra de Venise en 2016. « En dix ans, son parcours exceptionnel a fait de lui l’un des réalisateurs attendus de sa génération avec des sélections à Cannes, Berlin, Venise et Rotterdam. Il pourra transmettre son expérience aux lauréats sélectionnés cette année et leur consacrer plusieurs séances de travail sur le Pavillon des Cinémas du Monde », explique la directrice de l'Institut français, Eva Nguyen Binh. Midi Z a notamment été nommé à la Berlinale pour son documentaire sur la dure réalité sociale au Myanmar, City of Jade (2016) et dans la section cannoise Un Certain Regard pour son thriller Nina Wu (2019).
L'annonce de ce parrainage était également l'occasion de dévoiler les dix projets sélectionnés cette année. Parmi les films retenus, on retrouve huit premiers longs métrages, dont celui de la Pakistanaise Seemab Gul, Haven of Hope et du cinéaste népalais Abinash Shah, Elephants in the Fog. C'est d'ailleurs la première fois que des projets pakistanais et mexicains intègrent le programme Fabrique Cinéma. Originaire de Nezahualcóyotl, le metteur en scène queer Tavo Ruiz viendra travailler sur son premier long métrage, Acapulco Magic, alors que son compatriote José Pablo Escamilla échafaudera son deuxième effort, Godspeed Satan. L'autre cinéaste confirmé de cette sélection est le Burkinabè Boubacar Sangaré, retenu pour son deuxième projet long, Djéliya, Mémoire du Mandingue.
