Objectif : initier les enfants aux images
« Les enfants sont soumis très jeunes aux images, que ce soit via la télévision, les tablettes ou les téléphones. Un constat que l’on fait depuis déjà 12 ans avec ce festival. Nous avons travaillé sur ce sujet dès 1998, avec Les Après-midi des Enfants, qui s’appelle aujourd’hui CinéKids, dédié aux enfants de 4 à 10 ans, et qui propose un film suivi d’un débat et d’un goûter. Au même moment, plusieurs distributeurs se sont intéressés au jeune public, comme Les Films du Préau ou Cinéma Public Films, qui soutiennent exclusivement des productions pour enfants. Nous avions envie de montrer des images de qualité aux plus jeunes, pour leur permettre de vivre leur première expérience de cinéma sur grand écran. On ne sait pas exactement ce qui leur restera, ce sera peut-être enfoui dans leur mémoire, mais c’est cette expérience collective qui nous plaisait. »
Des séances adaptées
« Réunir des centaines d’enfants dans la grande salle du Forum des images, cela demande une certaine organisation : les films doivent être assez courts, adaptés à la capacité d’attention de leur âge, avec un niveau sonore modéré…
Chaque séance est ciblée pour des enfants de la même tranche d’âge : 18 mois, puis 24 mois, et trois ans. Nous choisissons des courts métrages diversifiés, regroupés en fonction d’une thématique qui parle aux enfants comme la couleur, la nature, la nourriture, les planètes, les animaux… Lors d’une séance, qui dure 30 à 45 minutes en fonction des âges, les enfants voient 4 à 5 films.
Au début de la séance, on explique aux enfants ce qui va se passer, en parlant doucement dans le micro. On les rend actifs, on a des astuces pour qu’ils n’aient pas peur du noir, on leur montre d’où vient l’image, où est le projectionniste, où s’installent les musiciens… C’est important que les enfants voient les instruments, et c’est amusant de constater que certains sont davantage intéressés par les musiciens que par ce qui se passe à l’écran, ils n’ont pas tous le même rapport à l’image.
On organise également des ateliers, pour les plus grands, à partir de 3 ans, avec du collage, des gommettes, des papiers prédécoupés. Ils peuvent par exemple créer des flipbooks ou des folioscopes (deux faces qui s’animent quand on les fait tourner). Comme ça, ils sont actifs et comprennent par eux-mêmes comment on crée l’illusion du mouvement. »