François Ozon travaille actuellement sur son 18eme long métrage, Grâce à Dieu. Pour ce film, dont la première photo a été dévoilée jeudi, le réalisateur s’est inspiré de l’affaire Preynat, du nom d’un prêtre lyonnais accusé d’abus sexuels sur des scouts. Grâce à Dieu revient ainsi sur la naissance de l’association La Parole libérée, rassemblant les victimes du père Preynat. Alexandre Dussot-Hezez, son fondateur, est joué à l’écran par Melvil Poupaud. Denis Ménochet et Swann Arlaud sont également au casting de ce film annoncé au 20 février 2019.
« Après des films sur des personnages de femmes fortes, j'avais envie de m'intéresser à la fragilité masculine. De parler d'hommes qui ont été blessés, meurtris dans leurs corps (…) Dans la préparation, le sujet faisait très peur. Beaucoup de gens ne voulaient pas y être associés », a confié François Ozon au journal local Le Progrès (https://www.leprogres.fr/rhone-69/2018/10/03/exclusif-pedophilie-dans-l-eglise-l-histoire-des-victimes-lyonnaises-au-cinema). Précisant qu’il ne s’agit pas d’un « film à charge contre l’Eglise », le réalisateur a malgré tout souligné que cette fiction « posait beaucoup de questions », notamment sur le « silence des autorités religieuses face aux cas de pédophilie ».
Grâce à Dieu, tourné entre Lyon (pour les scènes extérieures), la Belgique et le Luxembourg (pour les séquences dans les églises), s’intéresse notamment aux traumatismes des victimes présumées du père Preynat. Selon La Parole libérée, plus de 70 enfants auraient été victimes d’abus de la part de cet homme d’église mis en examen en janvier 2016 pour agression sexuelle. Outre l’instruction judiciaire, un procès canonique est en cours dans cette affaire.
