Fresque signée Ingmar Bergman, Fanny et Alexandre est le plus ambitieux projet du réalisateur suédois. Sorti en 1982, ce film dans lequel il se raconte dure près de 5h30 en version originale et a bénéficié du plus gros budget jamais obtenu par le cinéaste. Dans Fanny et Alexandre, il raconte le quotidien, dans la Suède du début du 20è siècle, d’Alexandre et sa sœur Fanny. Issus d’une famille aisée et nés de parents travaillant dans un théâtre, ils voient leur vie être bouleversée lorsque leur père décède. Un autre changement de taille les attend : ils se retrouvent dans un quotidien strict et sévère lorsque leur mère s’installe, avec eux, chez son nouveau fiancé, un évêque luthérien.
Jusqu’au 16 juin 2019, la Comédie-Française propose au public de découvrir une adaptation en 2h45 du film d’Ingmar Bergman qui a reçu 4 Oscars en 1983, dont celui du meilleur film étranger. Mise en scène par Julie Deliquet, cette pièce marque la première incursion de l’œuvre du réalisateur au sein de cette institution théâtrale parisienne. Pour son passage sur scène, plusieurs détails ont été modifiés, notamment le décor de cette histoire autobiographique. L’intrigue se déroule non pas dans la maison familiale comme dans le film, mais dans un théâtre.
« En décidant de faire une adaptation scénique, il nous fallait trouver un fil pour que cette histoire puisse être racontée sur une scène de théâtre. Il n’était pas question de rivaliser avec la beauté des images de cinéma ou des descriptions du roman en signant une transposition de plus ; nous avons donc cherché un autre biais, un autre abri pour notre adaptation. Or, il y a ce théâtre des Ekdahl et ce théâtre de la Comédie-Française avec, dans un cas comme dans l’autre, une troupe permanente ; c’est ce fil que nous avons choisi », explique la metteuse en scène dans le dossier de presse de la pièce.