Au cœur de l’Antarctique, dans la région la plus froide et inhospitalière du monde, vivent les manchots empereurs, que Luc Jacquet filme au plus près dans La Marche de l’empereur. César du meilleur son en 2006, ce documentaire primé aux Oscars fait découvrir de façon immersive le cycle de reproduction de cette espèce soumise à de rudes conditions de vie.
Raconté par Romane Bohringer, Jules Sitruk et Charles Berling, et accompagné par la musique d’Emilie Simon, le quotidien des manchots empereurs est mis en lumière avec poésie et réalisme.
Filmé pendant plusieurs mois dans des conditions difficiles, La Marche de l’empereur a nécessité une préparation particulière. L’équipe de Luc Jacquet, amenée à suivre les manchots empereurs qui peuvent parcourir plus de 200 kilomètres pour chercher de la nourriture pour leurs petits, a dû se déplacer à pied sur la banquise, transportant sur un traîneau près de 60 kilos de matériel adapté pour résister aux températures glaciales. Malgré les difficultés rencontrées, le réalisateur et les directeurs de la photographie Jérôme Maison et Laurent Chalet ont réussi à gagner la confiance des manchots pour les filmer en toute quiétude.
Cette aventure en Antarctique n’était pas une première pour Luc Jacquet. Le documentariste s’est pris de passion pour cette région du monde lors de ses études. Titulaire d’une maîtrise en biologie animale, il s’envole au début des années 1990 en Antarctique pour étudier les manchots empereurs pendant quatorze mois. Contacté par le documentariste Hans-Ulrich Schlumpf, il accepte de tourner là-bas des images des oiseaux. N’ayant jamais filmé de sa vie, il apprend à cadrer à Zurich, en tournant avec des manchots en carton, et s’envole pour la Terre australe. Marqué par ce voyage, il rappelle souvent que « cette aventure lui a fait changer de métier »…
La Marche de l’empereur est à suivre ce jeudi soir à 20h50 sur Ciné + Famiz.
