La sublime bande-annonce de David Chambriard pour présenter la sélection du 44e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand témoigne de l'ambition esthétique des films programmés cette année. Du 28 janvier au 5 février, 380 œuvres documentaires, d'animation ou de fiction seront projetées dans les cinémas clermontois. Un programme copieux, au sein duquel rayonnent de nombreuses productions soutenues par le CNC dès les premiers stades de leur création. On retrouvera notamment Astel de Ramata-Toulaye Sy, où la relation entre une jeune Sénégalaise et son père berger se retrouve menacée par une rencontre fortuite, et l’escapade estivale de deux ouvriers suite à l'incendie de leur usine dans Jeudi, vendredi, samedi d'Arthur Cahn. Poursuivant sa série créative après Mozeb (2020) et Le Sang de la veine (2021), le cinéaste Martin Jauvat se mettra de nouveau en scène dans Grand Paris Express. Il retrouvera l'acteur William Lebghil dans cette comédie fantastique où deux potes banlieusards tombent sur un mystérieux artefact au beau milieu d'un chantier ferroviaire.
Dans un autre registre, Caroline Brami et Frédéric Bas présenteront L'Inspection, un tête-à-tête tendu entre une prof d'histoire expérimentée et un inspecteur de l'Éducation nationale. La réalisatrice et peintre Marie Larrivé (Les Oiseaux du souci, 2014) viendra quant-à-elle défendre son nouveau court métrage d'animation, Noir-soleil - une plongée dans la beauté nostalgique des paysages napolitains, sur fond d'enquête sur la filiation et l'identité. Au niveau des documentaires, les spectateurs pourront découvrir une petite ville canadienne transformée en attraction touristique dans Churchill, Polar Bear Town d'Annabelle Amoros. Cet ancien havre de paix de 800 habitants se retrouve chaque année envahi par des flots de curieux venus observer la migration des rois de la banquise. Le festival clermontois s’ouvrira le vendredi 28 janvier à 20h avec la présentation des jurés et la diffusion de cinq films dont Bondy du collectif artistique (LA)HORDE.