Après l'acteur et réalisateur Jean-François Stévenin en 2018, c’est Alain Cavalier, dont le dernier film Être vivant et le savoir est sorti le 5 juin dernier, qui a reçu cette année le Prix Jean Vigo d’honneur. « Je suis très touché. J’ai eu des récompenses, mais c’est la première fois que je reçois un prix comme ça et je n’ai aucune idée générale sur le cinéma à émettre. (…) J’ai un outil de travail et je m’en sers tous les jours, ça commence et ça se termine-là », a-t-il confié en recevant son prix mercredi soir. « Tout ce qui peut vieillir me hante et me détruit, c’est peut-être pour ça que je fais des films, pour garder une petite trace de ce que je trouve merveilleux dans la vie », a-t-il ajouté avant de rendre hommage à Agnès Varda, dont l’un des clichés illustrait cette édition 2019.
Le Prix Jean Vigo 2019 du long métrage a été remis à Stéphane Batut pour Vif-argent. Ce film poétique, qui sort le 28 août prochain, met en scène un jeune homme qui « recueille le dernier souvenir de personnes avant de les faire passer de l’autre côté ». Le cinéaste succède à Jean-Bernard Marlin (Shéhérazade) et Yann Gonzalez (Un couteau dans le cœur), lauréats ex-aequo en 2018. Enfin, Claude Schmitz a été récompensé du Prix Jean Vigo du court métrage pour son film Braquer Poitiers qui raconte une prise d’otages peu banale réalisée par deux malfrats belges.
Nés en 1951, « les Prix Jean Vigo distinguent l’indépendance d’esprit, la qualité et l'originalité des cinéastes de court et long métrages ». Le jury rassemblait cette année Agathe Bonitzer, Leïla Férault, Sophie Fillières, Charlotte Garson, Véronique Godard, Alain Keit, Jacques Kermabon, Quentin Mével, Nicolas Sand, Marcos Uzal et Gérard Vaugeois.