Le Palais de Tokyo vient d’ouvrir son premier espace permanent consacré à la réalité virtuelle. Inauguré mercredi, ce « Palais Virtuel » imaginé avec le magazine Fisheye propose, pour l’instant, deux œuvres, une française et une argentine. Les visiteurs peuvent ainsi s’immerger, grâce à un casque VR, dans une création de l’artiste argentin Julio Le Parc. Pionnier de l’art cinétique, ce dernier, âgé de 90 ans, expose 7 alchimies, un « prolongement numérique de plusieurs de ses peintures réalisées à partir de 14 teintes, une palette de couleurs qui n’a pas varié depuis 1959 ». Cette œuvre plonge le spectateur dans un « trou noir physique et mental ».
Gigamaku, une création de l’artiste parisien Antwan Horfee, « suit le cycle d’une journée, du lever du soleil au surgissement de la nuit ». « Exploration physique et mentale d’un paysage au psychédélisme vitaminé », cette œuvre a d’abord été « sculptée en plâtre et pâte à modeler à la manière de Richard Corben, icône de la bande dessinée underground ». Cette maquette a ensuite été « modélisée en 3D grâce à des méthodes de scan alternatives, puis retravaillée dans ses teintes comme un mirage mouvant ». Ces œuvres seront visibles au Palais de Tokyo jusqu’au 12 mai 2019. Après ce « programme de préfiguration », d’autres artistes seront exposés. « En octobre 2019, le Palais de Tokyo inaugurera le programme VR du Palais Virtuel, avec la présentation au public de plusieurs œuvres inédites », souligne l’institution culturelle.