En plus d'une sélection diverse de longs métrages et d'ovnis cinématographiques en tous genres, le Geneva International Film Festival demeure à la pointe de la création numérique actuelle. Avec 40 œuvres en réalité virtuelle et augmentée, le rendez-vous culturel suisse ouvre un portail vers les mondes virtuels et l'art de demain. Parmi ces expériences immersives, présentées à la Maison communale de Plainpalais et dans d'autres lieux culturels de la ville helvète, les festivaliers pourront monter dans le train des Passagers et plonger au cœur des fonds marins grâce à Biolum. Un jeu d'Abel Kohen, porté par la narration de Charlotte Rampling et Dominique Tipper, qui permet de découvrir la richesse de la faune océanique avant de tourner, soudainement, à l'horreur.
Si la plupart de ces installations proposent de nous faire voyager dans des lieux connus et tangibles (les rues de la capitale espagnole dans l'hommage au film noir Madrid Noir, une ancienne prison médicale sud-coréenne dans Tearless...), d'autres expériences privilégient des visuels bien plus abstraits. C'est le cas de Goliath - Playing with Reality de Barry Gene Murphy et May Abdalla - une œuvre psychologique qui amène le spectateur à réfléchir sur les conditions d'internement en institution psychiatrique et les limites de l'imagination. Cette exploration des névroses faisant écho à une autre installation sur le réchauffement climatique et l'éco-anxiété, What Is Left of Reality.