Dans la lignée de ses Rendez-vous du jeu vidéo, la BnF continue son exploration des thématiques vidéoludiques avec une journée d'études le 12 mai prochain. A travers des conférences et tables rondes, de nombreux intervenants tenteront de formuler une réponse à cette interrogation : « Comment préserver et étudier les jeux vidéo... sans y jouer ? » Dans cette optique, cet événement explorera les archives de la jouabilité, « constituées à la fois des documents annexes aux jeux, des captations de parties, des archives de développement ou encore de l'expérience des joueurs et joueuses. »
La journée d'études débutera dans la matinée par une réflexion sur le dépôt légal des jeux vidéo et sur la manière d'archiver les différents titres. En effet, l'enjeu de la classification des contenus vidéoludiques ne se résume pas au stockage ordonné de supports physiques mais également à la façon de jouer à ces jeux. Cette discussion sera suivie par des conférences sur des sujets aussi variés que les émissions de jeux vidéo, le code source et les traces de l'expérience de joueurs. Après une table ronde sur le délicat archivage des œuvres vidéoludiques, la conversation portera sur la valeur de la vidéo comme témoignage historique. Dans ce cadre, l'universitaire Raphaëlle Cretin-Pirolli, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université du Mans, reviendra sur le projet AUREJ (Accès unifié aux ressources de la jouabilité), consacré à l'archivage et à l'accessibilité du jeu vidéo malgré des supports disparates.
La journée se terminera par une table ronde sur la culture vidéoludique sur des plateformes comme YouTube et Twitch, ainsi que par une présentation du projet suisse Pixelvetica, en présence de Magalie Vetter, présidente de l’association Swiss Video Game Archivists (SVGA). Cet événement est gratuit et accessible sur réservation. Il sera également diffusé en direct sur la chaîne Youtube de la BnF.