Après avoir exploré le monde de la presse vidéoludique et les influences de la culture nordique dans les jeux vidéo, les Rendez-vous du jeu vidéo reviennent à la BnF pour une nouvelle saison de conférences. Organisée dans le Petit auditorium le 28 novembre à 18h, la première de ces rencontres s'intéresse aux croisements entre jeu vidéo et préhistoire. Intitulée « Après Sapiens : les représentations de la Préhistoire dans les jeux vidéo évoluent-elles ? », cette table-ronde de deux heures examine l'influence du jeu Sapiens, créé en 1986 par Didier et Olivier Guillion. Dans ce jeu d'aventure originellement développé sur Thomson MO5, le joueur incarne Torgan, un chasseur de la tribu des Pieds Agiles, en pleine guerre avec une autre faction sanguinaire.
Pionnier dans sa représentation des « interactions entre Homo sapiens et Homo neanderthalensis », ce jeu a été porté sur de nombreux systèmes avant son arrivée sur PC et Mac en 1996. Son code source a d'ailleurs été réécrit à plusieurs reprises afin de moderniser les graphismes et les mécaniques de jeu, tout en restant fidèle à son esprit originel. Cette conférence sera animée par Benjamin Efrati, artiste, doctorant en philosophie des sciences à l’EHESS et chercheur, Didier Guillion, game designer de Sapiens, Claudine Cohen, historienne et philosophe des sciences à à l’EHESS et à l’EPHE, et Fleur Hopkins-Loféron, docteure en histoire de l’art à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ces quatre intervenants aborderont notamment l'impact de Sapiens sur des titres plus récents dont l'action s'ancre dans la Préhistoire, comme le jeu de survie massivement multijoueur Ark et le jeu d'action-aventure à la première personne Far Cry Primal, sans oublier Ancestors – The Humankind Odyssey qui suit l'évolution humaine sur près de 8 millions d'années.
