Le documentaire : matière à penser - 7e volet « Comment filmer le travail ? », le 27 mars 2025

Alain Supiot, né le 5 juin 1949 à Nantes, est un universitaire et juriste français, spécialiste du droit du travail, de la Sécurité sociale et de philosophie du droit. Docteur d’État en droit (Bordeaux, 1979), agrégé des Facultés de droit (1980), docteur h.c. des universités de Louvain-la-Neuve, Aristote de Thessalonique, Liège et Buenos Aires, Alain Supiot est professeur émérite du Collège de France et membre correspondant de la British Academy (2015). Au cours de sa carrière, il a été successivement professeur à l’université de Poitiers puis de Nantes (UMR-CNRS 6028), et membre senior de l’Institut universitaire de France (2001), avant d’être élu au Collège de France en 2012 – où il a occupé jusqu’en 2019 la chaire État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités. Il a présidé, de 1998 à 2000, le Conseil national du développement des sciences humaines et sociales et a été membre, de 2016 à 2018, de la Commission mondiale sur l’avenir du travail. Au cours de sa carrière, il a passé plusieurs années de recherche à l’étranger (1981 : Institute of Industrial Relations de Berkeley ; 1989/1990 : institut universitaire européen de Florence ; 1997/1998 : Wissenschaftskolleg zu Berlin). À Nantes, il a fondé en 1995 la Maison des Sciences sociales et des Humanités Ange-Guépin, puis, en 2008, l’Institut d’études avancées, qui accueille conjointement en résidence scientifique des savants des pays du Sud et du Nord. Ses travaux se sont principalement déployés sur deux terrains complémentaires : le droit social et la théorie du droit.

Marie Viennot

Marie Viennot est journaliste à France Culture où elle suit les sujets économiques et sociaux depuis 2003. Ses domaines de prédilection sont l’économie internationale, la fiscalité, les affaires européennes, la politique budgétaire, monétaire et la transition énergétique. Chargée de la Bulle économique (édito hebdomadaire) pendant six saisons (2017-2023), elle donne des cours de journalisme économique à l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Diplômée de l’ESJ Lille, de la London School of Economics et de Toulouse Business School, elle a participé à la Revue dessinée (« Retour sur l’affaire Cahuzac »), et a suivi le CHEE (Cycle des hautes études européennes) en 2021-2022.

Stan Neumann

Stan Neumann, né Stanislav Neumann en 1949 à Prague, est un auteur et réalisateur français. Arrière-petit-fils d’un cofondateur du Parti communiste de Tchécoslovaquie, fils d’un résistant communiste qui se suicide en 1970 après avoir subi une mise au ban du Parti suite à sa critique de l’entrée des chars russes dans Prague en août 1968, Neumann arrive à Paris avec sa mère lorsqu’il est encore enfant. Il étudie à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) de 1969 à 1972 et exerce le métier de chef monteur jusqu’en 1984, avant de passer à la réalisation à partir de 1989, encouragé par son ami Richard Copans – avec lequel il a notamment dirigé la série de documentaires « Architectures ». Parmi ses œuvres, citons « Paris, roman d’une ville », « Les Derniers Marranes », « Nadar, photographe », « Apparatchiks et Businessmen », « Lénine-Gorki, la révolution à contretemps », et les séries documentaires pour ARTE, « Le Temps des ouvriers » et « Le Temps des paysans ». Son travail porte autant sur la condition ouvrière, la muséographie et l’architecture que sur les bouleversements historiques et politiques ayant traversé l’Europe au XX^e siècle.

Sarah Bellanger

Sarah Bellanger travaille depuis huit ans dans les secteurs du documentaire et du spectacle vivant. Elle réalise des clips musicaux et des films de danse pour lesquels elle collabore avec des danseurs et chorégraphes. Elle réalise également des reportages pour différentes structures culturelles et festivals (Scopitone, le Hellfest, la Hipopsession, l’Opéra de Nantes, la Casa de Velasquez…). Parallèlement, elle écrit et réalise son premier film documentaire « C’est comme ça », retraçant la mémoire ouvrière et militante de sa grand-mère. Le film est sélectionné aux États Généraux du film documentaire de Lussas en 2022 et a remporté le prix du meilleur projet de documentaire historique aux Rendez-Vous de l’Histoire de Blois en 2021.

Maël Mainguy

Maël Mainguy a été producteur de films documentaires pendant dix ans au sein des Films du Balibari (nominé au Prix Procirep du producteur TV 2010) et précédemment au sein de sa propre structure. Il a développé et produit des films documentaires et des magazines pour What’s Up Productions, et fait aujourd’hui partie de l’équipe de la société de production Les Nouveaux Jours, créée en 2020, qui défend une ligne éditoriale ambitieuse, foisonnante et toujours audacieuse, produisant documentaires, reportages, magazines, séries, ou tout autre format qu’il reste à inventer.

Camille Ménager

Historienne de formation (Paris 1 / école doctorale de Sciences Po), Camille Ménager écrit et réalise des films documentaires d’histoire. Elle s’intéresse notamment aux questions transverses entre l’histoire et la mémoire, aux parcours de(s) femmes dans l’histoire et à l’histoire de l’image de guerre. Ses films, principalement réalisés avec des images d’archives, interrogent la question des traces documentaires du passé et du récit contemporain de notre histoire collective. Récemment, elle a réalisé « La Tragique histoire de l’éléphant Fritz », « Le Siècle de Sabine Weiss » et « Sur les traces de Gerda Taro.» Elle a coanimé de 2011 à 2018 un atelier artistique sur la fabrication des images de guerre et leur réutilisation dans les films documentaires, à Sciences Po Paris.

Anne-Sophie Reinhardt

Un bac scientifique en poche, Anne-Sophie Reinhardt démarre un cursus universitaire à Strasbourg qui la destine à devenir archéologue, mais deux licences plus tard (Histoire de l’art et Études théâtrales), elle entreprend une formation d’Art et Technique de l’Acteur à Paris durant trois ans (École Claude-Mathieu). Après neuf ans d’actorat au sein de compagnies théâtrales, elle s’engage dans la voie de la prise de vues vidéo et le montage via des formations qualifiantes, dont celle de l’École de l’image des Gobelins. De 2009 à 2022, elle est opératrice prise de vues, écrit et réalise des films documentaires d’auteur de divers formats. Souhaitant faire un pas de côté vers le film d’animation stop-motion, en 2022, elle engage une reconversion professionnelle au CFPTS pour acquérir les compétences techniques de fabrication de décors et d’accessoires. Diplômée du CAP d’Accessoiriste-Réalisateur, elle est actuellement cheffe accessoiriste de l’Opéra National de Lorraine (Nancy).

Julien Goetz

Julien Goetz est acteur et auteur, en documentaire comme en fiction, il se passionne pour l’écriture et le récit. Il coécrit et réalise la série « L’intox, c’est nous »(2019) autour de la désinformation, produite par Darjeeling pour France Télévisions. Il est cocréateur du collectif Datagueule avec Henri Poulain, avec qui il réalise « Invisibles, les travailleurs du clic », qui plonge dans le quotidien des petites mains du numérique, et dernièrement « Les Sacrifiés de l’IA », prolongation de ce travail documentaire autour des travailleurs et travailleuses du clic.

Henri Poulain

Après plus de dix ans de réalisation de films publicitaires, Henri Poulain décide de basculer vers les récits documentaires et engagés. Il est le cocréateur de la chaîne YouTube Data Gueule, pour France Télévisions, qui décrypte, au travers de multiples formats, les systèmes qui régissent notre réel. Parmi eux, « 2 degrés avant la fin du monde », « Démocratie(s) ? », « Invisibles, les travailleurs du clic » et « Utopie(s) ? ». Il a cofondé, en 2010, la société de production StoryCircus dont les mantras sont : Divertir avec du sens dedans et La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.

Alexe Poukine

Née en 1982, Alexe Poukine est réalisatrice et scénariste. Après avoir suivi des cours d’art dramatique, elle a étudié l’ethnologie, la réalisation documentaire puis l’écriture scénaristique. « Petites Morts », son film de fin d’études, a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux. Son premier long métrage documentaire, « Dormir, dormir dans les pierres » (2013) rencontre le même succès. En 2019, elle réalise le documentaire « Sans frapper », où elle aborde la thématique du viol. Le film a été sélectionné dans plus de 80 festivals internationaux. Il a reçu le prix du jury du Long-Métrage le plus innovant de la compétition internationale du festival Visions du Réel, le prix du Meilleur Long-Métrage au Festival dei Popoli ainsi que de nombreuses autres récompenses. Son moyen-métrage de fiction, « Palma » (2020), a lui aussi été sélectionné par de nombreux festivals.