L’observatoire de la distribution (février 2025)

L’observatoire de la distribution (février 2025)

Observatoire-distribution-vignette

L'observatoire de la distribution cinématographique dresse un panorama des entreprises du secteur, avec un focus sur les entreprises de distribution candidates à l’aide aux entreprises du CNC, analyse le rôle des distributeurs dans les films d’initiative française agréés (MG et frais d'édition) et suit l'évolution des plans de sortie des films en salles.

A retenir :

  • Un tissu d’entreprises qui semble se consolider
    • Stabilisation du nombre de sociétés de distribution (autour de 800) en 2023, loin du pic de 2019
    • Fin de la dynamique de fragmentation du marché, qui avait été favorisée par les faibles barrières à l’entrée et les logiques d’autodistribution
    • Sur le segment de la première exclusivité, un peu moins de sociétés en 2023 mais des line-up plus étoffés et une offre de films au plus haut
    • Un marché toujours fortement concentré : 20 % des sociétés actives sur la 1ère exclusivité totalisent 96 % des encaissements sur ces films en 2023
  • Des résultats financiers au niveau d’avant crise pour les distributeurs indépendants candidats aux aides aux entreprises du CNC
    • Un chiffre d’affaires en 2023 pour ces 29 sociétés qui retrouve son niveau élevé de 2019, porté par la salle
    • De nombreuses créations d’emploi sur la période (+ 44 % en six ans)
    • Une grande majorité des sociétés à l’équilibre ou excédentaires en 2022, une situation comparable à 2018
  • Léger rebond des investissements en MG et des frais d’édition en 2023 : fin de la tendance baissière?
    • Après une forte baisse sur dix ans, un MG salles moyen par film qui repart à la hausse pour les films agréés en production en 2023
    • De nombreux films préfinancés et plus de MG groupés (surtout le fait des gros distributeurs), afin de limiter les risques
    • Des frais d’édition moyens en légère progression en 2023 et relativement stables sur longue période ; les économies réalisées avec la dématérialisation de la distribution et la fin des VPF (-29 % vs. 2004) n’ont cependant pas permis d’investir davantage dans la promotion de chaque film
  • Des investissements sur les FIF recoupés au global dès leur année de sortie1 avec cependant des réalités très contrastées
    • Au global, des frais recoupés par les encaissements salles de l’année pour le segment des distributeurs intégrés/TV ; grâce aux encaissements et aides CNC pour les autres catégories
    • Des résultats très variables selon les années pour les peu actifs, qui rassemblent des éditeurs aux profils très divers pour un nombre limité de films
    • Une minorité de distributeurs dont les frais sont couverts par les seuls encaissements salles de l’année (26 %, au plus haut cependant depuis 2014)
  • Des stratégies de sortie salles qui ont évolué avec la crise (plans de sortie plus larges et moins denses) et perdurent en 2023, quelle que soit la catégorie de distributeurs

1 Le taux de recoupement des frais est une analyse simplifiée mettant en regard les investissements et encaissements relatifs aux FIF et ne rend pas compte de la santé financière des sociétés de distribution.