Une cinquantaine de productions et coproductions brésiliennes seront présentées au Festival de Douarnenez cette année à l’image des longs métrages They shot the piano player de Fernando Trueba et Javier Mariscal, produit côté français par Les Films d’Ici de la Méditerranée, Propriedade de Daniel Bandeira, Medusa de Anita Rocha da Silveira, Bacurau de Kleber Mendonça Filho (prix du jury ex-aequo au Festival de Cannes 2019) ou encore Je m’appelle Bagdad de Caru Alves Souza.
La sélection Grande Tribu par l’équipe du festival aura de son côté pour fil conducteur celui du « prendre soin » avec au programme notamment les documentaires Sauve qui peut d’Alexe Poukine et Save Our Souls de Jean-Baptiste Bonnet (lauréat du Perception Change Project Award à Visions du réel 2023) mais aussi le long métrage L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine (prix du Jury et prix du meilleur acteur pour Abou Sangare à Un Certain Regard – Cannes 2024).
Des focus variés…
Plusieurs focus rythmeront également le festival comme celui dédié au collectif brésilien Vídeo nas Aldeias, créé en 1986 en soutien aux activités politiques et culturelles des peuples autochtones du pays. Ernesto de Carvalho, cinéaste qui a participé au projet, animera une masterclasse sur le processus d’appropriation de l’audiovisuel par les peuples indigènes brésiliens. Il présentera quelques-uns des films du collectif, parmi lesquels Martírio et La Transformation de Canuto.
Un hommage sera également consacré au cinéaste Marcelo Gomes, en sa présence. Protagoniste majeur de la production cinématographique pernamboucaine (région du nord-ouest du Brésil), il donnera une masterclasse intitulée « Chemins de traverse ». L’occasion de découvrir une partie de son parcours cinématographique autour de l’espace, du temps et du genre à travers quatre de ses films : Paloma, En attendant le carnaval, Cinéma, aspirines et vautours, ainsi que Portrait d’un Orient.
Imaginée par Daoulagad Breizh, association de diffusion de films de Bretagne et d’éducation à l’image, la sélection « Regards d’ici » mettra une nouvelle fois en dialogue le cinéma breton et celui des peuples invités. Au menu : des films de l’année tournés en Bretagne, un regard croisé Bretagne / Peuples du Brésil, ou un focus consacré aux cinéastes Nicole et Félix Le Garrec. Le rendez-vous « Monde des Sourd·e·s » permettra aux festivaliers de découvrir des films comme Satoshi de Junpei Matsumoto et A Onda Traz, O Vento Leva de Gabriel Mascaro, ou encore de s’initier à la langue des signes. De son côté, le parcours » LGBTQIA+ » sera notamment marqué par la projection de Levante de la Brésilienne Lillah Halla, coproduit par la société française In Vivo Films. Enfin, une carte blanche sera donnée à l’association Autres Brésil et un focus au cinéma palestinien en présence des cinéastes Iyad Alasttal et Eyal Sivan.
Des expositions, des lectures, et de nombreux débats rythmeront en parallèle le festival.
La 46e édition du festival de Douarnenez bénéficie du soutien du CNC.