L’animation est en fête au Forum des images ! Temps fort de ce rendez-vous, la table ronde « L’écran d’épingles se dévoile », animée par Isabelle Vanini (déléguée générale de l’AFCA) à laquelle les cinéastes Pierre-Luc Granjon (Les Bottes de la nuit) et Justine Vuylsteker (Étreintes) ainsi que le CNC participent le 23 novembre. Le public y découvrira cet outil d’animation en direct image par image, créé dans les années 1930 par le couple Alexandre Alexeïeff et Claire Parker, restauré et conservé au CNC, et dont la pratique se transmet encore aux jeunes générations de cinéastes. Les festivaliers auront l’opportunité de s’initier à cette technique le lendemain lors d’un atelier animé par Alexandre Noyer, concepteur d’écrans d’épingles, mais également d’assister le 26 novembre à la projection du documentaire Pourquoi l'Écran d'épingles ? suivie d’un débat avec son réalisateur Brice Vincent. Comme chaque année, le CNC sera présent sur son stand afin de présenter le 27 novembre les différentes aides financières et ressources d’accompagnement au développement de projets d’animation.
Invité d’honneur de cette 21e édition, Jean-François Laguionie recevra un hommage à travers une sélection de ses longs métrages Louise en hiver (2016), Le Voyage du prince de coréalisé avec Xavier Picard (2019), Le Tableau (2011), Gwen, le livre de sable (1984) mais aussi la présentation en avant-première de son nouveau film Slocum et moi. Le 26 novembre, les spectateurs auront l’occasion de participer à un « Voyage dans les courts métrages de Michèle Lemieux et Jean-François Laguionie », en présence du cinéaste. Quant au célèbre Cadavre exquis animé, il se déroulera sous son parrainage : les étudiants auront trois jours pour créer une séquence animée à partir d’une image qu’il aura proposée.
Le Carrefour du cinéma d’animation sera ponctué de nombreuses avant-premières, dont celle du premier long métrage du Pakistanais Usman Riaz, The Glassworker, en soirée d’ouverture. La diversité des techniques d’animation sera mise en lumière durant toute la durée du festival, avec la programmation de Mémoires d’un escargot d’Adam Elliot en stop motion, Legend of the Sacred Stone de Chris Huang qui modernise le budaixi (théâtre de marionnettes), Le Rêve de la sultane d’Isabel Herguera et son animation en papier découpé et théâtre d’ombres, ou encore The Missing de Carl Joseph Papa réalisé en rotoscopie.
L’animation japonaise ne sera pas en reste, avec la projection de films comme Hana et Alice mènent l’enquête de Shunji Iwai, Totto-chan: la petite fille à la fenêtre de Shinnosuke Yakuwa et The Colors Within de Naoko Yamada. Consacrée aux séries nippones telles qu’Albator, Capitaine Flam et Goldorak, la traditionnelle soirée Japanim organisera des projections d’épisodes mais aussi des rencontres avec les auteurs de la collection Kana classics qui font revivre ces personnages cultes.
Enfin, le volet « La fabrique de l’animation » questionnera la fabrication des films avec un focus sur les projets en cours de fabrication du studio Silex Animation : Planètes, premier long métrage hybride de Momoko Seto ; Garces, adaptation en série du film multiprimé La Bouche en cœur ; ou Ira, court métrage en peinture sur verre sur la colère féminine.
Également proposés au public, quatre programmes coups de cœur constitués de courts à peine sortis des studios français, un programme « best of » de films internationaux ayant marqué l’année 2024, quatre panoramas de films de fin d’études témoignant du savoir-faire de la nouvelle génération, ou encore une carte blanche à l’Institut Sainte Geneviève qui accompagne depuis 2006 l’émergence des talents de l’animation. Le festival se clôturera avec le retour de Wallace et Gromit lors de l’avant-première de La Palme de la vengeance, en présence de Nick Park et Merlin Crossingham.