Conquis dès 1973 par le NEC - l’écran d’épingles de l’Office National du Film du Canada construit par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker - il a consacré toute sa carrière à ce qu’il appelait la « machine à rêver ». Chaque film a été pour lui l'occasion d'explorer de nouvelles possibilités de l'instrument. C'est ainsi qu'il incorpore la couleur et utilise le mélange des techniques dans L’Heure des anges (1986) ou qu’il aborde l’écran d’épingles comme une sculpture dans son film Empreintes (2004).
Il est resté pendant une trentaine d’années le seul dépositaire de cette technique d’animation unique au monde, avant de passer le relais à la réalisatrice Michèle Lemieux. C’est grâce à son amour pour l’instrument et son expertise en la matière que Jacques Drouin a procédé en 2007 à une première restauration des écrans d’épingles conservés par le CNC.
Son soutien a également été déterminant en 2012 lors de l’achat par le CNC de l’Epinette, dernier écran construit par Alexeïeff et Parker et dont il a accompagné avec bienveillance la renaissance, auprès des 8 réalisateurs français initiés à la technique par Michèle Lemieux. Il a pu ainsi apporter ses conseils précieux à Justine Vuylsteker, pour l’écriture de son court métrage Etreintes - premier film conçu en France entièrement sur l'Epinette, à Nicolas Liguori ou Clémence Bouchereau actuellement en tournage de La Saison pourpre sur l’écran d’épingles du CNC.
Le paysagiste, Jacques Drouin, offert par l'Office national du film du Canada