Education, tourisme, culture et art : depuis 10 ans, Enghien-les-Bains a fait de l'art numérique l'un de ses fers de lance. A tel point que la ville située dans le Val-d'Oise a été désignée, en 2013, Ville créative des arts numériques par l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture). A la rentrée 2018, un nouveau projet consacré à la création numérique va naître à Enghien-les-Bains. La ville va en effet accueillir une annexe de l'école Georges Méliès qui, à Orly, forme des étudiants à l'image animée, l'art numérique et au jeu vidéo. "Notre spécificité au Centre des arts a conduit à une collaboration avec cette école. C'est une suite logique", a confié Philippe Sueur, le maire de la ville, au Parisien/Aujourd'hui en France.
Pour cette formation, qui accueillera environ 80 élèves dès la rentrée, la municipalité d'Enghien-les-Bains va réutiliser une villa vide depuis deux ans. Une maison, qui accueillait autrefois les cours donnés par le Centre de Formation des Apprentis (CFA), située à une centaine de mètres à peine du Centre des arts, Scène conventionnée Ecritures Numériques. De quoi permettre un véritable échange entre l'école et cet établissement rassemblant notamment un « incubateur pour start-ups innovantes », des résidences d'artistes ainsi que des expositions d'arts visuels, des spectacles de danse et d'arts de la scène. "Nous avons là tout le matériel de projection et de technologies performantes. C'est l'idéal pour associer la formation et l'expérimentation, la prise en main des techniques", a ajouté le maire au quotidien.
Un tremplin pour « un métier porteur d'emploi »
L'idée est d'offrir aux jeunes, qui n'ont pas eu la chance de rentrer dans les grandes écoles, un parcours de deux ans leur permettant d'être formé à des métiers porteurs d'emploi dans le domaine des arts visuels», a précisé Dominique Roland, le directeur du Centre des arts, au journal Les Echos. Rassemblant des étudiants sélectionnés sur dossier, cette formation aura une vraie « synergie » avec l'établissement culturel d'Enghien-les-Bains qui organise notamment le festival Bains numériques, une biennale internationale des arts numériques qui a fêté sa dixième édition en 2018. A l'occasion de ces rendez-vous, les élèves pourront « rencontrer des superviseurs légendaires des effets visuels », précise Les Echos.
Ouvert en 2002 dans l'ancienne distillerie Garnier, Le Centre des arts d'Enghien-les-Bains - qui est devenu en 2007 une Scène Conventionnée pour les écritures numériques par le Ministère de la Culture et de la Communication – a pour ambition de devenir « le point de fixation, le pôle de référence des arts numériques afin de faire fructifier au mieux cet écosystème », a souligné son directeur aux Echos. Grâce à ses Bains numériques, sa biennale consacrée à la création numérique, la ville accueille déjà chaque année les acteurs incontournables de ce domaine. Pour sa dixième édition en juin dernier, l'événement a notamment mis à l'honneur l'artiste français Miguel Chevalier, la chanteuse virtuelle japonaise IA qui se produit en hologramme ainsi qu'une sélection de projets consacrés à la robotique et à l'intelligence artificielle.