Série B, films d'horreur et mondes post-apocalyptiques... Tel est le riche programme du 16e Festival européen du film fantastique de Strasbourg, qui se tiendra du 22 septembre au 1er octobre 2023. Ce rendez-vous immanquable, dédié aux « nouvelles productions internationales du cinéma fantastique tout en faisant la part belle aux thrillers, films et comédies noirs, ainsi qu’aux jeux vidéo et au cinéma en réalité virtuelle », s'ouvrira avec la diffusion de Ça tourne à Séoul ! (Cobweb), dernier film en date du réalisateur sud-coréen Kim Jee-woon. C'est d'ailleurs une autre production sud-coréenne qui assurera la clôture de l'événement, à savoir Concrete Utopia de Um Tae-hwa, dans lequel les habitants de Séoul tentent de survivre à une série de catastrophes naturelles inédite.
Parmi les longs métrages en compétition, on retrouvera quatre productions françaises, dont Conann de Bertrand Mandico (Floréal, Ecce Films, Orphée Films, Nanterre Amandiers), relecture féminine du mythe d’heroic fantasy imaginé par Robert E. Howard, Gueules noires de Mathieu Turi (Full Time Films), ou les mésaventures d'un groupe de mineurs bloqués sous terre, sans oublier Vincent doit mourir de Stéphan Castang (Capricci, Bobi Lux, Arte France Cinéma, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma), dans lequel un homme se voit soudainement agressé par toutes les personnes qu'il croise. Vermines de Sébastien Vani?ek (My Box Films), où un jeune banlieusard tente de retrouver l'araignée hautement venimeuse qui lui a échappé, viendra compléter la sélection d'œuvres tricolores. L'animation sera aussi au rendez-vous dans une compétition parallèle, marquée par la présence de Mars Express de Jérémie Perrin (Everybody On Deck, Je Suis Bien Content, France 3 Cinéma, Gebeka Films, Amopix, Schmuby Productions, Plume Finance, Shine Conseils, EV.L Prod), un film d'enquête inspiré par Blade Runner et Ghost in the Shell, et Sirocco et le royaume des courants d’air de Benoît Chieux (Sacrebleu Productions, Ciel de Paris Productions).
Côté rétrospective, le festival rendra hommage à son invité d’honneur : le cinéaste Terry Gilliam. L’occasion de replonger dans les mondes délirants et dystopiques de l’auteur de L'Armée des douze singes (1995), Les Aventures du baron de Münchausen (1988) ou encore The Fisher King : Le Roi pêcheur (1991). Terry Gilliam disposera également d'une carte blanche, consacrée à la perfection formelle de Stanley Kubrick (Les Sentiers de la gloire, 1957) et à la provocation outrancière de Marco Ferreri (La Grande bouffe, 1973). Après la réception du Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière lors de la cérémonie d'ouverture du 22 septembre, l'ex Monty-Python donnera une masterclass le dimanche 24 septembre au Cinéma Vox, suivie par la projection de Brazil (1985). Porté par Jonathan Pryce, ce classique du cinéma d'anticipation met en scène les tribulations d'un simple bureaucrate dans une société totalitaire, déshumanisée et obsédée par la paperasse.
Les autres cycles de patrimoine exploreront les adaptations cinématographiques de l'œuvre d'Edgar Allan Poe (Danse Macabre, Histoires extraordinaires), ainsi que la thématique de la société du spectacle à travers la rétrospective « The Show Must go on ». On y retrouvera des longs métrages qui sondent l’étrange et fascinante relation du public aux images, à l'instar de Videodrome (1983) de David Cronenberg ou de Benny's Video (1992) de Michael Haneke, sans oublier La Mort en direct (1987) de Bertrand Tavernier.
