Des pantomimes lumineuses d’Emile Reynaud à La Sortie de l’usine Lumière à Lyon des frères lumière (1895) en passant par La Fée aux choux d’Alice Guy (1896) ou encore Une partie de cartes de Georges Méliès (1896)… le court métrage est à l’origine du cinéma. Espace de création, lieu d’expérimentation, d’innovation et de renouvellement des talents, le court métrage est aujourd’hui le format privilégié des cinéastes pour faire leur premiers pas dans la réalisation.
Forces et richesse du format court
Le court métrage est reconnu pour être une école pour les jeunes réalisateurs ; nombre de films programmés à Clermont Ferrand ont d’ailleurs été soutenus par l’appel à projets du CNC « Jeunes sortis d’école » ou par la commission Aides avant réalisation premiers films. L’excellence française en technique d’animation stop motion s’explique également par la formation indispensable des talents sur le court métrage d’animation.
Mais le court métrage est évidemment une forme en soi, lieu d’expression d’un univers artistique et espace de liberté régulièrement réinvesti aussi par des auteurs confirmés tels Jean-Gabriel Périot, Danielle Arbid, Jean-Pierre Jeunet, Clément Cogitore, Bertrand Mandico ou encore Sébastien Betbeder, qui y testent de nouvelles formes et récits sans gros enjeu commercial.
Jeunes sortis décole
Par principe, le court métrage se définit par sa durée – inférieure à 60 minutes. Comme le format long, le court recouvre tous les genres - documentaire, animation, prises de vues réelles, cinéma expérimental. Sa particularité réside dans son mode de diffusion, conjuguant circulation en salles, en festivals, à la télévision et sur les plateformes mais aussi une longue exposition dans des programmations événementielles dans des lieux éclectiques sur l’ensemble du territoire (cafés-associatifs, médiathèques, MJC, foyers ruraux…). En 2023, la diffusion des courts métrages atteint un niveau historique, supérieur à l’avant crise sur tous les supports.
Soutenir le format court
Parmi ses missions, le CNC défend et soutient le court métrage dans toutes ses formes. Il contribue ainsi à son financement à tous les stades, de l’écriture à la production, de la promotion à la diffusion. Cette action en faveur du court métrage est menée directement par le biais d’aides sélectives ou automatiques, par l’attribution de bourses de résidences afin de professionnaliser les émergents, par l’intermédiaire d’organismes que le CNC subventionne (L’Agence du court métrage, Le pôle court métrage d’Unifrance, La Fête du court métrage) ou par des partenaires actifs, les collectivités territoriales.
- de favoriser l’émergence, le renouvellement de la création, des récits et des imaginaires
- de former talents et publics
- d’accueillir, d’inclure dans le secteur et professionnaliser une diversité de talents, réalisateurs, comédiens, techniciens via des productions françaises mais également et de plus en plus des coproductions internationales
- de faire rayonner la France dans le monde : En 2023, la Palme d’or cannoise du court métrage et le Cristal d’or d’Annecy ont été attribué à un film français également présent à Sundance, et 2 films français d’animation sont nommés aux Oscars.
Les aides du CNC en 2023
14,93 M€ d’aides à la production
303 projets aidés en production et 117 en développement
190 producteurs aidés en production et 96 en développement
778 courts métrages français ou franco-étrangers ont obtenu un visa d’exploitation