La Cité des enfants perdus, Le Cinquième élément, La Mauvaise éducation… Autant de films dont une partie de l’identité visuelle et l’essentiel des costumes sont sortis de l’imagination de Jean Paul Gaultier. Littéralement happé par le cinéma depuis l'enfance, le créateur de mode a supervisé la conception de l'exposition « Cinémode par Jean Paul Gaultier » à la Cinémathèque française. Le styliste y rend hommage à des créations vestimentaires mythiques en cinq sections thématiques. La première d’entre elles revient sur les premiers émois cinématographiques du couturier, personnifiés par l'actrice Micheline Presle dans le film Falbalas (1945) de Jacques Becker. Le récit d'un amour impossible entre un styliste perfectionniste et l'une de ses mannequins, histoire romanesque qui a insufflé le goût de la mode et du spectacle au futur créateur.
La section « masculin/féminin » explore quant à elle les figures mythiques de l'imaginaire cinématographiques, de l'archétype du macho - Marlon Brando dans Un Tramway nommé désir - à celui de la femme fatale - Marilyn Monroe dans Les Hommes préfèrent les blondes. Gaultier aborde également la question du genre, centrale dans son œuvre, dans la section « Transgression ». Il y célèbre l'androgynie affirmée de pionnières comme Marlène Dietrich et Katharine Hepburn, aussi bien que l'homo-érotisme du Querelle de Fassbinder et des films d'Almodovar. Les visiteurs pourront également observer les costumes rétro-futuristes de la sélection « Métal Hurlant » et réfléchir sur la place de la mode au cinéma avec la section « Défilés », jusqu'au 16 janvier prochain.